Attaché à sa pelle et à sa pioche depuis son enfance com-me une batterie à son mobile, Chouikh Lakhdar, l'enfant surdoué de l'ancienne Tihert, est connu par les auditeurs de la radio locale de Tiaret comme militant écologiste, les actions de volontariat auxquelles il a partici-pé, ainsi que les émissions sur l'environnement et les expositions (faune et flore). Durant son parcours environnemental débuté dans l'ancien quartier Graba où repose le saint patron de la ville Sidi Khaled a réussi à organiser des centaines d'expositions à travers les quatre coins de la région du Sersou et a été honoré à maintes reprises par les associations et les amoureux de la nature. Pour marquer le nouvel an et avec le peu de moyens dont il dispose, il a réussi à regrouper les amis de la nature au milieu du poumon de la foret des pins sur les hauteurs de la ville pour tenter de débarrasser ce lieu fréquenté par des familles des détritus qui le jonchent. Une action réussie par l'enlèvement des ordures, la plantation d'arbres. Lakhdar Chouikh, président de l'Association de développement de l'agriculture de montagne «ADAM» appelle les citoyens à faire preuve de civisme pour protéger l'environnement et le milieu dans lequel ils vivent». Lakhdar Chouikh est connu pour son parcours sur la mobilisation, les conférences et les émissions qu'il anime chaque matin sur les ondes de la radio locale «Le coin vert». Au milieu d'une infrastructure culturelle à Tiaret, le mois dernier l'exposition «Un environnement sain à Tiaret» mettant en valeur les différentes espèces de plantes, l'exposant a donné une vision sur la faune et la flore et une approche de réalité sur l'environnement avant d'expliquer son propre projet pour la production du safran. Lakhdar est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands écologistes. C'est ce qu'estime la presse écrite nationale et ce dont témoignent ses projets et ses expositions. D'ailleurs, avec son trésor qu'il est venu exhiber au stand des expositions en marge de la Journée nationale de vulgarisation agricole, placée sous le thème de «L'agriculture durable – base de la sécurité alimentaire - pour une agriculture qui s'inspire des projets scientifiques et technologiques à même de sécuriser le pays en matière de sécurité alimentaire». Né le 17 janvier 1952 à Tiaret, il a fréquenté l'école Ibn Khaldoun, le CEM Ziane et Cherif et le lycée Ibn Rostom avant de rejoindre les forestiers durant une carrière de deux décennies d'expérience. En outre et après une quarantaine d'années d'expérience dans le domaine, l'ecologiste Lakhdar Chouikh a réussi à franchir les frontières pour la culture du safran de la Hollande à l'Espagne, aux terres fertiles du village de Hamadia, à l'est de Tiare , une première en Algérie a été expérimentée avec succès, selon l'orateur. En outre, Lakhdar nous explique que l'achat des bulbes s'est fait en Hollande avant de transiter par l'Espagne pour arriver enfin sur le sol du Sersou pour les planter. L'écologiste a tenu à préciser que l'expérience de l'Or rouge a été reussie à 100 % durant le premier essai de plantation des 10.000 bulbes qui représentent environ 70 kgs ont atteint une production de 600 Kgs soit six quintaux qui seront multipliés dans les trois prochaines années. L'enfant chevronné surnommé par ses camarades la Main verte, né d'un père jardinier et d'une mère syndicaliste, la première dans les rangs de l'UGTA , s'investissant depuis son enfance dans tout ce qui touche à l'environnement. Il nous explique son expérience dans la culture du safran, l'un des produits cultivés actuellement en Espagne et en Iran. Le système est simple : il consiste à planter les bulbes importés à une profondeur égale à deux fois leur hauteur et de laisser au-dessus du bulbe une hauteur égale à deux fois la sienne et autres qui dérogent à la règle ; crocus (hauteur = 2 cm) planté à 7 cm, narcisse (h= 5 cm) planté à 15 cm Selon M. Chouikh Lakhdar, en collaboration avec un pépiniériste attitré, une quantité de bulbes (Crocus sativa) a été utilisée pour donner la fleur du safran naturel, appelée aussi l'or rouge. Des travaux de préparation du sol se sont déroulés au début de l'année pour une culture à plus grande échelle de cette plante qui vaut son pesant d'or, nous explique notre interlocuteur, qui précisera que les premiers bulbes ont été plantés au mois de juillet avec une récolte réussie le mois dernier. Pour la région choisie pour cette culture, nous explique l'écologiste, «Hamadia est considérée comme la Mitidja du Sersou adaptée au climat semi-aride de la région, avec une terre calcaire et sablonneuse». Le produit sélectionné, aromatique et condimentaire, est très prisé. Pour tout savoir de cette épice, son nom vient du grec krokos qui signifie «safran» et figure déjà dans les ouvrages d'Homère et de Virgile, nous fait savoir un membre de l'équipe écologiste. Une panoplie de manifestations sont inscrites au calepin de la Main verte pour l'année en cours. Planter, bouturer, cisailler, et rempoter dont des émissions de sensibilisation seront transmises par les ondes de la radio locale de Tiaret. L'enfant de Diar el Hanna qui a consacré toute une partie de sa vie dans le domaine de l'environnement, la saison du printemps qui coïncide avec la journée internationale de l'arbre lui offre deux occasions, celle de s'occuper de son balcon ou de son jardin et l'autre de se promener pour apprécier les fleurs printanières.