Le patrimoine délaissé depuis l'indépendance faisait déchirer les bonnes âmes jalouses sans qu'aucune décision ne vienne prêter assistance. Combien de belles bâtisses ont fini d'exister dans l'indifférence de l'autorité publique apposant des stigmates qui marqueront à vie le citoyen qui a manifesté sa colère pacifiquement à travers de multiples formules. Nous avons su manifester notre joie à chaque occasion pour fêter l'indépendance, notre liberté, mais pendant tout ce temps on est demeuré incapable de penser au patrimoine qui s'écroulait en silence, perdait de sa valeur et de sa beauté de jour en jour. Un demi-siècle de léthargie pathologique était amplement suffisant pour que certaine beautés architecturales soient complètement rasées sans qu'elles s'effacent de nos pensés. Comment oublier une jolie construction d'une finesse singulière si on est pertinemment convaincu de la perdre à jamais. Le château Perrin à Sidi Lahcen dans son état pitoyable aujourd'hui devenu squelettique n'est-il pas un signe de notre cruauté engagée? Depuis tout ce temps, 50 longues années à défier le temps, le climat, les comportements inciviques, les agressions par le pillage et l'absence inexplicable de l'autorité à travers ses instituions compétentes, le château comme tant d'autres constructions ont épuisé leurs cris poussifs. Les fermes, les châteaux et les églises dans les villages ont fini d'exister. Des décombres à leur place nous rappellent leurs silhouettes majestueuses qui refusent de quitter nos pensées par leur beauté qui nous a marqués à jamais. Pleurer, l'envie nous viendra à chaque fois que nous croisons ces images qui nous font remorquer à notre impuissance, à notre inutilité d'être pour quelque chose qui sauverait ces trésors délaissés sans aucune assistance. Une présence qui nous aurait permis aujourd'hui de ne pas pleurer un temps qui ne reviendrait jamais. Mais comme on reste lucide et qu'on y croit toujours à sauver ce qui en reste, les forces se sont jointes à travers le temps et les générations. L'idée qui était avant dans un temps lointain bien timide s'est développée il y a quelques mois à travers des contacts et les réseaux sociaux pour donner naissance aujourd'hui publiquement à «l'association Espace». Elle aurait comme objectif primordial de ne plus jamais fermer l'œil ni boucher l'oreille sur tout ce qui dégrade le patrimoine de la ville de Sidi Bel-Abbès. Cela passerait par une étape de recensement avant de tracer un programme de travail. Les initiateurs représentés par M. Talha Djelloul n'auront pas la tâche facile devant une administration qui a l'air de divorcer cette culture. Néanmoins quand on veut, rien ne demeure impossible. L'ambiance au centre Ennyama où se sont déroulées les élections du groupe dirigeant de l'association : Président d'honneur : M. Hamid Abdeddaim Président actif : M. TALHA Djelloul 1er V/président : M. Boudjakji med 2e V/président : M. Faraoun Kaddour Secrétaire général : M. Miloua Hadri Secrétaire adjoint : M. Kourdaci Med Trésorier général : M. Tayebi Boumediene Trésorier général adjoint: M. Ourred Abbes Assesseurs : Mlle Zeddour Hafida, M. Mokkadem Sid Ahmed, M. Tayebi Bessadet M. Grazib Sidi Ahmed était prometteur d'un avenir qui changerait les visions et les comportements envers une richesse que si jamais elle disparaît complètement le remords serait incomparable que les générations qui suivront ne nous pardonneront jamais.