Halilhodzic est revenu à de meilleurs sentiments. Ses ardeurs ainsi tempérées, il tient un tout autre discours, peu ou proue modéré contrairement au précédent, «vitriolé» et sans aucune retenue. Raouraoua, le second acteur du feuilleton à plusieurs épisodes, a, quant à lui, préféré se confiner dans le silence et laisser le temps faire son œuvre que de s'embarquer dans une polémique aux dégâts incommensurables. Un acteur interprétant le rôle principal, et l'autre tenant parfaitement son rôle de second, mais dans les coulisses. Le tomber de rideau, tardivement intervenu, est néanmoins salvateur pour plusieurs raisons. D'abord, et c'est la plus importante, les deux acteurs se consacreront désormais chacun à sa tâche, à jouer le seul rôle qui lui est dévolu sans marcher sur les plates-bandes de l'autre ni en empiéter son terrain. Ensuite, l'épilogue de ce feuilleton contribuera, ne pas en douter, à réinstaller la sérénité dans les rangs des joueurs, pour qu'à leur tour, ils ne s'occuperont que de leurs oignons, au lieu de les embarquer dans un différend qui ne les regarde ni de près ni de loin. Maintenant que les choses sont revenues à la normale et la page est, semble-t-il, tournée, il ne reste plus que de mettre le cap sur le Brésil. De ce côté-ci, le feuilleton Raouraoua-Halilhodzic n'intéresse personne, et ne connaîtra assurément pas autant d'affluence qu'en Algérie. Ce qui comptera le plus et retiendra toutes les attentions, c'est évidemment l'équipe nationale, et personne d'autre quand bien ils s'appellent Raouraoua ou Halilhodzic. Au Brésil, l'intérêt ne sera accordé qu'au football, rien que le football. C'est pour cette raison que les deux doivent penser au prochain feuilleton, le plus important de tous. Celui de bien préparer l'équipe nationale au lieu de se chamailler pour des broutilles et porter un grave préjudice aux Verts. Heureusement que les choses sont rentrées dans l'ordre. Et c'est tant mieux.
