Halilhodzic à droite, Halilhodzic à gauche, le Bosnien est partout, sur-médiatisé comme s'il vient de réussir la qualification du siècle. Lui-même fait en sorte d'être quotidiennement sous les feux de la rampe. De la surenchère à des attaques ciblées en passant par le rapetissement des entraîneurs l'ayant précédé à la tête de l'équipe nationale, il aura réussi à occuper les devants de la scène. Une campagne savamment orchestrée à des desseins jusque-là inavoués, même si des relents de surenchère se font de plus en plus sentir. Normal diront certains puisque le Bosnien n'a pas été gâté par le sort et, partant, il vient d'en prendre sa revanche et s'est donc lâché pour se replacer sur l'échiquier des entraîneurs les plus demandés sur le marché. Le problème, c'est qu'il le fait sur le dos de l'équipe nationale au moment où celle-ci a plus que besoin de sérénité. Sorti au PSG par la petite porte, inélégamment «viré» en Côte d'Ivoire, cette qualification lui a redonné des ailes et il ne demandait pas plus pour tirer sur tout ce qui bouge, y compris sur son premier chef, Mohamed Raouraoua. Il ne recule devant rien, ne respecte plus aucune règle ni le devoir de réserve pour, en premier lieu, protéger son équipe des éventuelles dérives. Non, il ne fait qu'à sa tête et n'a aucune l'intention de tempérer ses ardeurs alors que les autres entraîneurs sont déjà à pied d'œuvre et ont commencé à se préparer pour la bataille brésilienne. Halilhodzic ne pense qu'à sa personne et à son avenir. Tout le reste ne compte pas pour lui. Quand bien même, les responsables de notre football n'étaient pas tendres avec lui, il n'y a aucune raison à ce qu'il se comporte de cette manière d'autant que quelques moins seulement nous séparent du jour J et de l'heure H. Si, ses errements ne s'arrêtent pas dans l'immédiat, il y a lieu de craindre le pire au Brésil. Les responsables doivent agir au plus vite avant qu'il ne soit trop tard.