La décision de Amar Saâdani de relever le mouhafedh de Bordj Bou-Arreridj, Nourredine Djaâfar, de ses fonctions parce qu'«il est rejeté par la base», selon la direction du parti, n'est pas du goût des militants de cette base. «Saâdani parle au nom de la base militante et il n'a jamais pris notre avis», disent ces militants réunis, vendredi matin au siège de la mouhafadha de Bordj Bou-Arréridj pour dénoncer cette décision qui «n'a jamais été puisée de la base». «La base, c'est nous et nous dirons à Saâdani : non à cette décision», ont déclaré les intervenants. De son côté, le mouhafadh Nourredine Djaâfar n'a pas ménagé M. Saâdani qu'il a qualifié de putschiste. J'ai été contre la désignation de Amar Saâdani à la tête du FLN. Pour moi, c'est un véritable putsch. Maintenant, on m'accuse d'être contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika et donc incapable de mener campagne en sa faveur. Ces accusations sont sans fondement puisque depuis les élections de 1999, j'ai été à la tête du comité de campagne de Bouteflika dans la wilaya de Bordj Bou-Arreridj», précise-t-il en ajoutant qu'il a déposé avec d'autres membres du comité central une demande pour la tenue d'une réunion extraordinaire. «Nous sommes actuellement 258 membres, plus que les 2/3 qui réclament cette réunion en urgence», précise-t-il. Rappelons que c'est l'ex-ministre de la Poste, Moussa Benhamadi qui a accepté d'assurer l'intérim, selon la décision du SG du parti, de la mouhafadha. Selon, un membre de la mouhafadha de Bordj Bou-Arréridj, cette décision de nomination de Benhamadi est contraire aux statuts du parti qui précisent que le mouhafadh remplaçant doit être désigné parmi les 11 membres élus de la Mouhafadha. Or il se trouve que l'ex-ministre n'est ni membre de cette instance ni d'une quelconque kasma. Par cette action de solidarité et de soutien au mouhafadh Nourredine Djaâfar, des militants du FLN, des députés, des membres de l'APW, des élus APC dont des maires et des représentants d'associations de Bordj Bou-Arreridj, ont voulu transmettre un message à Amar Saâdani que la base militante refuse ce genre de décision arbitraire.