La direction du parti FLN a fait l'objet, cette semaine, d'un mouvement inattendu et d'un remue-ménage dans sa maison pour mettre à l'écart les cadres qui acclament la tête de Saadani. On parle, dans la foulée des préparatifs de la présidentielle de l'éloignement de huit mouhafadhs de la direction de plusieurs wilayas du pays. Ainsi, Algérie1 rapporte que le mouhafadh de Tebessa, Ouafi Sebti, a été limogé alors qu'à Béchar, Ouafik Benslimane remplace Madame Malika Fodhil. A Bouira, alors que le mouhafadh, Mohamed Nouri, député du FLN, est hospitalisé à l'hôpital de Ben Aknoun, c'est Mohamed Guerfi qui prend la succession indique la même source. A Bordj Bou Arreridj, c'est l'ex ministre de la poste, Moussa Benhamadi qui, toute honte bue, a accepté d'assurer l'intérim, selon la décision du SG du parti. La mouhafadha était dirigée jusque-là par le sénateur Nourredinne Djaffar. A Constantine, Messaoud Chihoub désigné comme nouveau Mouhafadh a, quant à lui, refusé de remplacer Driss Maghraoui. Même situation à Batna où Amar Djilali, député du FLN, a refusé de remplacer Brahim Boulahya, sénateur du tiers présidentiel et président de la commission des affaires étrangères au Sénat. A Annaba et à Souk Ahras, l'ex sénateur Mohamed Salah Zitouni et Mohamed Messadia font à leur tour les frais des décisions de Amar Saadani "d'écarter des opposants accusés abusivement d'être des proches de Ali Benflis et opposés à un quatrième mandat du président Bouteflika". Certaines langues indiscrètes au sein même du parti, disent qu'il s'agit tout simplement d'un "limogeage" pour mettre fin à des "divergences qui ne cessent de s'accentuer" entre ces désormais les pro-Belkhadem et les pro-Saadani.