Après les fêtes de fin d'année, les Algériens ont célébré le Saint-Valentin et ce, malgré une grande campagne menée par des milieux islamistes appelant à ne pas fêter cet événement. Pourtant, célébrer une telle journée ne fait de mal à personne, bien au contraire, son objectif consiste à faire réunir les êtres humains et les poussent vers l'amour et la tendresse. Les Algériens n'ont pas prêté oreille à ceux qui maudissent l'amour mais en revanche incitent à la violence et à la haine. Des milliers de jeunes garçons, jeunes filles, adultes et même des séniors qui se sont précipités à offrir des fleurs et des cadeaux à l'être cher. A l'instar des autres nations, les Algériens ont célébré cette journée malgré la cherté des cadeaux qui ont dépassé parfois les 6 000 DA. C'est le cas de cette fonctionnaire de l'enseignement qui a été sollicitée par son fils pour choisir un cadeau à sa petite amie. La dame en question qui habite la ville de Khenchela a acheté pour son fils un coffret comportant un petit nounours et du chocolat à raison de 2 500 DA. Les commerçants ont saisi cette occasion pour doubler les prix des cadeaux mais cela n'a pas empêché certains à faire plaisir à l'être qu'ils ont choisi. Comme ils l'avaient fait durant les fêtes de fin d'année, les Algériens ont tourné le dos aux fatwas et aux différentes campagnes menées tambour battant par certains milieux intégristes, appelant à ne pas célébrer ces fêtes. Pour ces ignorants, ces fêtes sont étrangères à nos coutumes et que nous devrions les boycotter. C'est le cas du président des imams, Hedjimi Djelloul, qui trouve que la fête de l'amour «a été importée de l'étranger et qu'elle est étrangère à la société musulmane». Ce dernier n'a pas manqué d'appeler les Algériens à s'attacher à leur culture et leurs racines». Plusieurs islamistes qui se sont autoproclamés des défenseurs de l'islam ont tenté de convaincre les Algériens à ne pas célébrer cette fête. Pour cet homme de Hamadache, l'amour ne peut exister qu'entre mari et femme. Les commerçants «salafistes» ont fermé leur boutique pour ne pas permettre aux citoyens d'acheter des chocolats ou tout autre article lié à cette fête. Que connaissent ces ignorants de l'amour pour l'interdire aux Algériens ? Qui les a mandaté pour représenter l'islam et de parler au nom du Coran ou du Bon Dieu ? Ces ignorants savent-ils au moins faire la différence entre l'amour et les actes de sexe ? Et puis, j'aimerais bien poser des questions à ces incultes pour leur dire ce qui suit : est-ce qu'ils préfèrent que les Algériens célèbrent la journée de l'amour ou d'aller commettre des actes terroristes ? Préfèrent-ils également l'amour ou le «djihad anikah» comme le préconisent leurs acolytes ? Que ces fanatiques s'arrêtent de faire du commerce avec l'islam car ils ne peuvent pas induire le peuple algérien en erreur. Que dire de ce commerçant «salafiste» portant une longue barbe jusqu'au ventre s'est permis d'appeler une lycéenne derrière le comptoir pour lui montrer une séquence montrant une femme nue sur l'écran de son ordinateur. La jeune fille qui a été surpris par le comportement du propriétaire du magasin d'alimentation générale l'a frappé avec le paquet de serviettes qu'elle venait d'acheter et la monnaie qui était dans sa main. En rentrant chez elle, la lycéenne a raconté à sa maman qui l'a conseillée de ne plus remettre les pieds dans ce magasin mais l'a suppliée de ne rien dire à son père et à ses frères, craignant des conséquences graves. En somme, les Algériens ne seront plus dupés par les fatwas et les fourberies de ces fondamentalistes qui ne cessent d'instrumentaliser l'islam à des fins personnelles et de l'interpréter à leur guise.