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Mouloud Hamrouche veut-il se placer ?
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 02 - 2014

En rendant public son communiqué, hier matin, pour dire ce qu'il pense de la situation actuelle en Algérie, l'ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche est sorti de son silence et est allé droit au but en s'adressant à l'armée. Personne ne pourra dire que Mouloud Hamrouche s'est tu. Il y a quelques jours, d'autres personnalités – Taleb Ahmed, Rachid Benyellès et Ali Yahia Abdenour – s'étaient manifestées dans une déclaration commune pour s'opposer à un quatrième mandat pour Bouteflika.
Là n'est pas le problème, semble rétorquer Mouloud Hamrouche qui fut lui-même candidat à la présidentielle en avril 1999 (dont il s'est retiré en compagnie de 6 autres candidats rivaux de Bouteflika qui avait remporté ce scrutin). Pour sa part, il regarde «au delà de la présidentielle» et «indépendamment du fait que le Président soit candidat ou pas». C'est, dès les premières lignes de son communiqué, la signification qu'il donne au message adressé en priorité non pas à l'opinion publique, mais d'abord aux acteurs de la vie politique nationale, et surtout à ceux qui en déterminent encore le sens, c'est-à-dire les responsables de l'armée. Il leur fait savoir que «l'Algérie a besoin d'un nouveau compromis». Et il sollicite l'armée pour y contribuer, et laisse entendre qu'il pourrait en être l'artisan, à condition que ce soit pour poursuivre «le processus démocratique et la réforme», tout un programme si on veut «édifier un Etat moderne qui survit aux hommes, aux gouvernements et aux crises». Autre condition explicite posée par Hamrouche: «Nos constituants sociaux ne peuvent s'accommoder de pouvoir souverain sans contre-pouvoir. Il ne peut y avoir d'exercice d'un pouvoir d'autorité ou de mission sans habilitation par la loi et sans un contrôle. Il y va de l'intérêt et de la sécurité de l'Algérie, de tous les Algériens et de toutes les régions du pays». En d'autres termes : l'Etat de droit. Hamrouche pense peut-être qu'il a une chance d'être l'homme de la situation. C'est, en tout cas, le sentiment de nombre d'observateurs et d'analystes qui ont immédiatement commenté sa sortie médiatique. Il est certain que Mouloud Hamrouche vient de réussir son retour sur l'échiquier politique. Son nom est souvent cité dans les différents scénarios envisagés concernant le candidat du consensus (entendre celui du système en place) si, bien sûr, comme beaucoup le suggèrent, le Président Bouteflika ne se représenterait pas. Mais l'ancien chef de gouvernement qui a bâti sa réputation sur le processus de réformes politiques et économiques, engagées quand il était aux commandes et diversement appréciées, fait-il réellement consensus chez les décideurs ? Hamrouche a évité de trop se mouiller dans le débat qui occupe la classe politique et alimente les médias. Il se contente de formules vagues et refuse de se prononcer clairement par rapport aux uns et autres et encore moins sur des thèmes comme la corruption qui pourtant semble justifier les dérives inimaginables qui ont marqué il y a quelques mois la scène politique. En allusion au contexte pré-électoral et au scrutin qui va suivre, il estime possible que notre pays vive ces échéances «dans la cohésion, la sérénité et la discipline légale et sociale», mais, pour cela, précise-t-il, il faut que «les différents intérêts de groupes, de régions et de minorités soient préservés et garantis». Il n'évoque aucune «ligne rouge», au contraire, «il est impératif», dit-il, que l'Etat préserve tous les droits et garantisse l'exercice de toutes les libertés ». Il joint sa voix aux multiples hommages rendus dernièrement à l'Armée nationale populaire mais, fait notable, il lui ajoute une mention spéciale aux «hommes qui ont su trouver des compromis et élaborer des consensus. A chaque étape et à chaque crise, ces hommes ont su préserver l'unité des rangs, la discipline et transcender tout clivage culturel, tribal, régional en préservant l'identité et le projet national». Dans son communiqué, rien n'indique si Hamrouche compte présenter sa candidature à l'élection présidentielle du 17 avril. Mais, y aura-t-il, au moins, une suite à ce communiqué ? Ou alors Hamrouche plongera-t-il, à nouveau, dans son silence ?

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