La diversification de l'économie constitue, aujourd'hui, l'une priorité pour les autorités algériennes. La dépendance aux hydrocarbures introduit un facteur de risque structurel lié à l'instabilité des prix fixés par le marché international. En effet, le secteur des hydrocarbures a contribué à 50% en moyenne du PIB au cours des cinq dernières années et, en matière de commerce extérieur, le déséquilibre est encore plus significatif, puisque le pétrole et le gaz représentent 97% des recettes d'exportation. Pour diminuer progressivement le poids de cette dépendance et exploiter les potentialités qui existent dans d'autres secteurs, les autorités algériennes ont formulé des stratégies sectorielles de développement économique. La mise en œuvre de programmes mettant l'accent sur la redynamisation des secteurs des hydrocarbures a été amorcés. Coïncidant avec ces stratégies nationales, les secteurs de l'agriculture, de l'industrie agroalimentaire et du tourisme ont été choisis pour bénéficier du programme DIVEDO 1, compte tenu de leur impact sur les revenus de l'emploi et des effets directs et indirects sur la croissance. Ce programme bilatéral d'appui à la diversification de l'économie entrepris conjointement par l'Algérie et l'Union européenne a bénéficié d'un financement de 20 millions d'euros dont 17,5 millions de contribution européenne. Diveco 1 vise à améliorer les performances économiques (compétitivité, création d'emplois, exportations) des secteurs sus-cités à travers une contribution plus élevée à la croissance économique et des exportations hors hydrocarbures. pour se faire, son soutien s'exerce auprès des institutions de tutelle. En décembre 2012, la Commission européenne a adopté un deuxième programme complémentaire de 15 millions d'euros (Diveco 2). Ce dernier est consacré au secteur de la pêche et l'aquaculture, et vise à augmenter la contribution du secteur dans la diversification de l'économie algérienne par un développement durable et en améliorant ses performances économiques. Il devrait apporter un appui dans le renforcement des capacités d'encadrement et de gestion des institutions publiques, la promotion et la valorisation des filières, et le renforcement des capacités des organisations professionnelles du secteur de la pêche. Autre programme de ce genre, celui de l'appui au secteur de l'eau et de l'assainissement (Eau II) cofinancé à 30 millions par l'UE et 10 millions d'euros par l'Algérie. Alors que le secteur connait un net essor, à savoir la construction de plus de 100 stations d'épuration en dix ans, le programme Eau II envisage d'assurer la continuité des efforts dans ce domaine et cela en appui direct à la stratégie nationale du secteur. Il s'agit de soutenir la stratégie algérienne d'assainissement en matière de protection des ressources en eau et de contribuer à la réduction de la prévalence des maladies à transmission hydrique (MTH). Il s'agit également de prévoir l'amélioration du cadre de planification stratégique et budgétaire du secteur et le renforcement des capacités des ressources humaines en matière de gestion des infrastructures et de management des ressources en eau. De plus, le programme entend perfectionner la gestion de la qualité de ses eaux usées épurées de manière à les réutiliser à des fins agricoles et autres. Si ces deux programmes, Diveco et Eau, prennent fin, respectivement, en mars et septembre 2015, les représentants de l'UE ont dressé dernièrement le bilan qu'ils ont qualifié de positif. Pour ce qui est du programme Diveco I, il a été souligné que l'année 2011 a été consacrée à la réalisation de diagnostics, d'analyses des filières et d'évaluation des besoins dans les trois secteurs concernés afin de cibler au mieux les actions à réaliser tandis que l'année 2012 a été presque entièrement dédiée à la passation et la contractualisation des marchés de formations, de services et de fournitures. Quant au programme Eau II, il a été question, entre autres, de la définition des actions prioritaires et la garantie de la meilleure synergie possible entre les activités des différentes structures, l'instruction de 20 formateurs du centre de formation des métiers de l'assainissement (CFMA), notamment en ingénierie pédagogique et le renforcement et la modernisation des capacités de l'Ecole supérieure de management des ressources en eau d'Oran (ESMRE).