«Nous ne permettrons jamais à quiconque d'entraîner l'Algérie dans l'impasse» Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA) et Amar Ghoul, président de Tajamaou amel El-Djazaïr (TAJ) ont mis en garde, hier à Tizi Ouzou, ceux qui œuvrent à entraîner le pays dans une instabilité politique, allusion aux partisans du boycott et aux opposants au quatrième mandat du président-candidat. «Nous ne permettrons jamais à quiconque d'entraîner l'Algérie dans l'impasse», ont-ils dit. Ils s'exprimaient lors d'un meeting électoral animé au profit du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, à la grande salle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, pleine à craquer. Intervenant en premier, le président du TAJ, Amar Ghoul, tout en exprimant «sa fierté» d'être amazigh, a assuré que le candidat indépendant à la présidentielle 2014, Abdelaziz Bouteflika, s'engage «d'aller vers un changement positif progressif, dans la continuité» durant les cinq prochaines années, dans le cas où il sera réélu le 17 avril prochain. «Votre présence, aujourd'hui, en masse, est une réponse à ceux qui veulent semer la fitna et le désespoir parmi nos populations et porter atteinte à l'unité nationale et à la stabilité du pays», a-t-il dit. «Cessez vos mensonges», s'est exclamé Amar Ghoul sous un tonnerre d'applaudissements, s'adressant aux partisans du boycott de cette élection et ceux du mouvement Barakat, opposés au 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika, rappelant que «la solution n'est pas dans la transition, le boycott ou chez ceux qui attisent le feu pour entraîner le pays dans la violence mais plutôt dans l'urne». «On ne peut construire un Etat fort en dehors de l'urne. Seule l'urne est, de par le monde, garante de la préservation des acquis démocratiques», a-t-il indiqué encore. Et d'ajouter : «On ne peut se proclamer démocrate et empêcher les autres d'exprimer leur voix.» Lui succédant, le secrétaire général du MPA, Amara Benyounès, a appelé à un vote massif le jour du scrutin afin d'éviter d'autres bains de sang. «Il n'y a pas d'autres alternatives que l'urne», a-t-il soutenu comme pour rappeler la menace de l'instabilité qui pèse sur l'Algérie dans le cas où la population bouderait l'urne. «La solution est dans l'urne et non dans la rue, avec tout ce qu'elle a charrié», notamment chez nos voisins. «Souvenez-vous de ce qu'a vécu l'Algérie au début des années 90», a-t-il dit, avant de s'en prendre à ceux qui se réclament des démocrates. «Au nom de la démocratie, des démocrates appellent à un coup d'Etat militaire, à un coup d'Etat médical pour l'application de l'article 88 de la Constitution.» Abordant l'état de santé du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, Amara Benyounès a «assuré» que «le cerveau du Président fonctionne mieux que celui de ceux-là même qui gesticulent sur la santé de Bouteflika». «Ils disent que notre candidat, Abdelaziz Bouteflika est si malade, de quoi ont-ils (partisans du boycott et opposants au 4e mandat, ndlr) peur alors ? », s'est interrogé Amara Benyounès. Notons qu'à l'arrivée du secrétaire général du MPA et du président du TAJ, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et à la fin de leur meeting électoral, un groupe de personnes rassemblées aux alentours de la grande salle où s'est tenu le rassemblement ont scandé des slogans hostiles à la tenue de cette élection présidentielle.