En Corée : Au moment où les regards sont focalisés sur la crise ukrainienne et le bras de fer Moscou-Washington, une autre démonstration de force se déroule sur la scène asiatique ; il s'agit des deux Corées. Apparemment, la Corée du Nord semble jouer à la provocation. Primo : Tir balistique de deux missiles Rodong. Selon l'agence sud-coréenne Yonhap, ils ont une portée de 1 300 kilomètres, mais n'en ont parcouru que 650. Le département d'Etat qualifie ce lancement d'escalade troublante et provocatrice et de violation claire des résolutions des Nations unies qui prévoient notamment la suspension de tout le programme de missiles balistiques nord coréens. Secundo : Mais les Nord-Coréens ne l'entendent pas de cette oreille, car ils menacent de tester leur quatrième bombe atomique. Toutefois, et de toute évidence les Américains rassurent, affirmant à l'occasion qu'il n'y a pas de signe de test imminent. À propos de la nouvelle forme d'essai nucléaire dont le Nord a fait part récemment, le site américain 38 North a avancé deux possibilités. C'est-à-dire que les Nord-Coréens pourraient utiliser les substances nucléaires comme par exemple l'uranium hautement enrichi ou alors des armes atomiques dotées d'équipements plus sophistiqués, des armes plus explosives et plus miniaturisées. Dans ce contexte, le régime de Kim Jong-un semble s'apprêter à tirer de nouveaux missiles vers la mer de l'Est. Tertio : En Corée du Sud, le palais présidentiel aurait été survolé par un drone nord-coréen. Le drone qui s'est écrasé le 31 mars dernier sur l'île de Baengnyeong serait parti de la province nord-coréenne de Hwanghae du Sud. Selon un haut responsable du gouvernement sud-coréen, cet avion sans pilote qui a décollé de l'aéroport d'Oncheon a volé jusqu'à l'île sud-coréenne à une altitude de 3 km. Il a également été dévoilé que la marine sud-coréenne a «tiré dessus». Quant au drone ramassé à Paju, il aurait survolé la Maison-Bleue et filmé ainsi son enceinte. Mais cet avion semble avoir été incapable de transmettre les photos prises au Nord. La sécurité de la présidente Park Geun-hye a tout de même été renforcée depuis. Arabie Saoudite : Le groupe terroriste de l'Etat islamique en Iraq et au Levant a fait part du changement de son appellation et de son extension vers l'Arabie saoudite. «L'EIIL a conçu un plan bien calculé qui surprendra bientôt les princes saoudiens», a déclaré sur sa page Twitter «Tribune de l'Iraq et du Levant», et ce, en allusion à l'extension de ses activités en Arabie saoudite. L'EIIL a annoncé que le terme Al-Jazira-to-Arabiya sera ajouté à son appellation et de la sorte le nouveau EIIL s'activera tout comme le réseau Al-Qaïda dont une branche est en Arabie. Cette annonce est visiblement une réaction au fait que l'Arabie saoudite ait inscrit il y a quelque temps le nom du Front Al-Nosra et de l'EIIL sur sa liste de groupes terroristes. L'EIIL avait menacé dans une vidéo qu'il agirait contre l'Arabie saoudite. Le mois dernier, l'Arabie a ajouté le nom des Frères musulmans ainsi que ceux d'autres groupes, dont l'EIIL et le Front Al-Nosra, sur la liste des groupes terroristes, mettant en garde tout citoyen qui coopère avec eux.