Le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a assuré, hier à Alger, que la priorité sera accordée durant l'année en cours au parachèvement du cadre juridique régissant le secteur. Lors d'une journée d'étude dédiée au thème «Liberté de la presse au service du développement» organisée à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de presse, célébrée le 3 mai de chaque année, le ministre de la Communication a précisé que «le pays a beaucoup souffert de l'absence d'un cadre juridique et il est très difficile d'envisager le développement du secteur de la Communication sans un cadre juridique approprié». Messahel a souligné qu'afin de régler la situation, quelques mesures avaient été prises, à commencer par l'adoption de la loi organique sur l'information en 2012. Il a également rappelé l'adoption de la loi sur l'audiovisuel et la signature du décret portant carte nationale du journaliste professionnel. «Les lois sur l'information et l'audiovisuel adoptées par l'Algérie répondent aux standards internationaux en la matière, prévoyant notamment des autorités de régulation à même de mieux encadrer la profession», a approuvé Messahel. Dans ce cadre, le ministre a montré son regret sur la situation des lois sur la publicité et le sondage, il a ajouté qu'elles sont en chantier. «Il est temps qu'il y ait une loi encadrant le monde de la publicité, adaptée aux règles universelles et qui puisse nous permettre d'avoir cet outil au service de la communication», a expliqué Messahel, qui a appelé pour plus de fermeté dans la gestion de la publicité de l'Etat et pour plus de règles commerciales dans l'attribution de la publicité. En ce qui concerne le soutien des pouvoirs publics à la presse, le ministre a affirmé que l'Etat veillera sur la diversité d'opinion, affirmant que le citoyen algérien avait grand besoin d'avoir une information crédible et diversifiée. En évoquant le chapitre de la formation, Messahel a souligné que la formation des journalistes était une priorité de l'Etat en tant que préalable à une presse nationale «forte, crédible et professionnelle», rappelant, à cet égard, les accords de partenariat signés avec plusieurs pays étrangers. Par ailleurs, le ministre a affirmé que l'Etat accordait une priorité absolue au renforcement du service public pour qu'il soit performant. «Le rôle des médias publics est important et des établissements comme la Télévision et la Radio nationales ont leurs propres stratégies et ils seront accompagnés et encouragés», a-t-il affirmé. A l'occasion de cette journée d'étude, Messahel a fait une déclaration à la presse où il a affirmé que le décret portant carte nationale du journaliste professionnel a été signé la semaine dernière. Il a indiqué que l'opération de délivrance de cette carte connaîtra deux phases, la première consiste en la mise en place d'une commission provisoire qui délivrera une carte provisoire en attendant la mise en place de la commission permanente. «Nous avons un délai d'une année pour la mise en place de cette commission permanente, composée de 12 membres, six représentants le secteur de la presse et six autres représentant l'Etat», a-t-il conclu.