Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a salué l'engagement à «cesser les hostilités» signé vendredi par le président sud-soudanais, Salva Kiir, et son ancien vice-président Riek Machar, dont les troupes respectives s'affrontent depuis décembre, y voyant une possible «avancée majeure». «L'accord d'aujourd'hui à cesser immédiatement les hostilités au Soudan du Sud et à négocier (la mise en place d'un gouvernement de transition) pourrait constituer une avancée majeure pour l'avenir» du pays, a souligné M. Kerry dans un communiqué. «Le travail doit continuer», a-t-il insisté, en appelant «les deux parties à prendre immédiatement les mesures nécessaires pour s'assurer que cet accord soit entièrement appliqué et que les groupes armés des deux côtés adhèrent à ses termes». Le chef de la diplomatie américaine, qui a également salué les efforts du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, hôte des négociations, a estimé que «le peuple sud-soudanais a trop souffert depuis bien trop longtemps». «Cet accord est l'occasion de prendre un nouveau départ vers la paix et il ne faut pas la rater. Nous ferons tout notre possible pour (vous) aider à y arriver», a-t-il ajouté. Dans un communiqué séparé, la conseillère à la sécurité nationale du président Barack Obama, Susan Rice, a estimé que l'accord signé à Addis Abeba «comporte la promesse de mettre fin à la crise». «Nous pressons le président Kiir et M. Machar d'agir rapidement pour honorer cet engagement en paroles et en actes, en mettant fin à la violence et en négociant en toute bonne foi afin d'atteindre un accord politique qui puisse assurer stabilité, prospérité et paix pour tous les Sud-Soudanais». Dans cet accord, les deux dirigeants «ont convenu que toutes les activités hostiles cesseraient dans les 24 heures». Un cessez-le-feu entre les belligérants, péniblement négocié et signé le 23 janvier dans la capitale éthiopienne sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation sous-régionale est-africaine, n'a jamais été respecté. Ils ont également, dans ce texte, «convenu qu'un gouvernement de transition offre les meilleurs chances au peuple du Soudan du Sud» en vue de prochaines élections, sans préciser de date. Les rebelles accusent le gouvernement de violations du cessez-le-feu Les rebelles du Soudan du Sud ont accusé dimanche les forces gouvernementales de multiples violations du cessez-le-feu sur plusieurs fronts, quelques heures après l'entrée en vigueur d'une trève visant à mettre fin au sanglant conflit de cinq mois. «Les violations de l'''Accord visant à résoudre la crise au Soudan du Sud''», le document signé vendredi entre le gouvernement et les rebelles, «montrent que soit (le président Salva) Kiir est hypocrite, soit il ne contrôle pas ses forces», a déclaré le porte-parole militaire des rebelles, Lul Ruai Koang, dans un communiqué. Il a ajouté que les rebelles se réservaient «le droit de se battre pour se défendre». Les chefs des deux camps s'engagent à mettre fin aux hostilités Le président sud-soudanais Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, dont les troupes respectives s'affrontent depuis mi-décembre au Soudan du Sud ont signé vendredi à Addis Abeba un engagement à «cesser les hostilités» et à de futures élections. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a salué cet engagement, y voyant une possible «avancée majeure» pour l'avenir du pays. Dans ce document, également paraphé par le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, hôte des négociations, les deux dirigeants «ont convenu que toutes les activités hostiles cesseraient dans les 24 heures», a déclaré vendredi soir Seyoum Mesfin, un des responsables de la médiation. Un cessez-le-feu entre les belligérants, péniblement négocié et signé le 23 janvier dans la capitale éthiopienne sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation sous-régionale est-africaine, n'a jamais été respecté.