Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé toutes les parties en Syrie à assurer l'approvisionnement en eau pour les habitants locaux et à s'abstenir de cibler les installations et les infrastructures civiles. M. Ban Ki-moon est «préoccupé par les informations selon lesquelles l'approvisionnement en eau de la ville d'Alep a été délibérément coupé par des groupes armés pendant huit jours, privant au moins 2,5 millions de personnes de l'accès à l'eau salubre destinée à la consommation et à l'hygiène», a indiqué son porte-parole dans un communiqué publié vendredi. «Toute entrave à l'accès à l'eau potable est le déni d'un droit humain fondamental», a rappelé le chef de l'ONU, soulignant que «cibler délibérément les civils en les privant d'approvisionnements essentiels est une violation flagrante du droit international humanitaire et des droits de l'Homme». Des groupes radicaux, qui contrôlent deux stations principales de pompage d'eau à Alep, ont réussi à couper l'eau potable distribuée à l'ouest de la ville, actuellement contrôlée par le gouvernement. Depuis le début du conflit syrien en mars 2011, les rebelles ont attaqué les infrastructures du pays à plusieurs reprises, plongeant de vastes régions dans l'obscurité suite à des pannes électriques et coupant l'approvisionnement en eau à de nombreuses autres. Malgré le rétablissement de l'approvisionnement en eau à Alep, le SG de l'ONU a exhorté «toutes les parties à veiller à ce que l'approvisionnement en eau à Alep et partout en Syrie soit rétabli de façon permanente et à s'abstenir de cibler les installations et les infrastructures civiles». «Il demande aux Etats membres et à ceux qui exercent une influence sur toutes les parties du conflit de leur rappeler leurs obligations», conclut le communiqué.