Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU (CDH) a exhorté vendredi Damas à "coopérer pleinement" avec la commission internationale d'enquête sur les violations commises en Syrie. La situation humanitaire et des droits de l'Homme en Syrie connaît une "détérioration continue", a déploré le CDH, exprimant son "soutien total" à solution politique négociée à la crise, qui secoue le pays depuis plus de 30 mois faisant plus de 110.000 morts, selon l'ONU. Le Conseil des droits de l'Homme a adopté une nouvelle résolution du qui condamne l'usage d'armes chimiques dans le pays et demande à tous les parties au conflit de s'abstenir d'actes de représailles et de violence. Le conseil dénonce le massacre perpétré dans la région d'Al Ghouta, "qui a occasionné de terribles pertes parmi la population civile", qualifiant l'utilisation d'armes chimiques de "crime grave qui a des effets dévastateurs sur la population civile". Le CDH demande ainsi à tous les groupes en Syrie de s'abstenir d'actes de représailles et de violence, et exhorte toutes les parties au conflit à prévenir les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait présenté la semaine dernière un rapport accablant sur les bombardements à l'arme chimique en Syrie le 21août, à l'issue d'une mission d'enquête spécialement dépêchée pour faire la lumière sur cette attaque. Les enquêteurs ont trouvé des "preuves flagrantes et convaincantes" du recours au gaz sarin il y a près d'un mois, révèle le document, ajoutant que "des armes chimiques ont été utilisées sur une échelle relativement grande contre des civils, y compris des enfants".