Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et Ahmet Uzümcü, directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques ont exprimé leurs inquiétudes sur « utilisation d'armes chimiques dans n'importe quelles circonstances par l'une ou l'autre partie (en Syrie) serait un crime monstrueux », a indiqué mardi l'ONU. Dans un communiqué rendant compte d'un entretien entre M. Ban et Uzümcü, l'ONU précise que les deux hommes « partagent une vive inquiétude à propos des informations sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie ». MM. Ban et Uzumcu ont décidé de « rester en contact étroit » à ce sujet. Le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky avait indiqué auparavant que l'ONU «n'était pas en mesure de confirmer » ces informations. Le régime syrien et les rebelles se sont mardi accusés mutuellement d'avoir utilisé des armes chimiques, pour la première fois en deux ans de conflit en Syrie. Le ministre syrien des Informations Omar al-Zoubi a condamné l'acte le qualifiant une «dangereuse escalade ». Mais les Etats-Unis ont dit ne disposer d'aucune preuve sur un tel recours. La Russie a indiqué mardi avoir reçu des informations selon lesquelles des rebelles syriens ont utilisé mardi des armes chimiques qui ont fait des dizaines de morts et de blessés dans la province d'Alep (nord). Le gouvernement syrien a accusé les rebelles d'avoir tiré un missile avec une tête chimique d'une zone sous contrôle des rebelles sur un poste militaire à Alep, une ville dans le nord de la Syrie, tuant au moins 21 civils et 10 soldats.