Pas de repos pour les Noir et Blanc. Après une semaine marathonienne ponctuée par trois matchs de championnat professionnel de la Ligue 1 et la Ligue des champions d'Afrique, la formation sétifienne de l'ESS a replongé dans la compétition africaine, cette fois face à une autre grosse pointure tunisienne, le club sportive de Sfax. L'aigle noir qui a fait l'essentiel lors de la première journée de la phase des poules, dans le joyau de Rades face au détenteur du titre de champion l'Espérance de Tunis, ne semble pas avoir trouvé les ressources nécessaires pour engranger les trois points. Le coach Madoui a allégé son programme d'entraînement en axant ses séances sur le volet psychologique afin de permettre à ses joueurs de récupérer de la fatigue. Devant cette situation, le staff technique a utilisé tous ses éléments lors des trois dernières rencontres. Cette dernière confrontation a drainé un grand public dans l'enceinte du 8-Mai 45 de Sétif, en cette soirée printanière surtout que le volet financier a été amorcé, certes tardivement, mais heureux pour les milliers de supporters venus soutenir leur équipe fétiche, soulagés par le versement de 8 mensualités à l'ensemble des joueurs de la part de la direction du club, à leur tête le président Hacène Hamar, désamorçant ainsi la crise et permettant à son équipe de mieux se concentrer sur cette confrontation. Un rendez-vous redouté par le coach Madoui. Ce sentiment a été ressenti lors du match où certains avaient des difficultés de réagir face à cette excellente formation tunisienne bien organisée tactiquement avec des éléments pétris de qualité tels le Ghanéen Youssouf ou encore le latéral gauche Ali Maaloul, qui ont donné des sueurs froides au compartiment défensif. Certes, les coéquipiers de Karaoui, poussés par leur douzième homme d'entrée, ont répondu à cet appel en ouvrant le score dès la douzième minute par l'intermédiaire du virevoltant Beleimeri sur un centre de Lagraa, d'un tir tendu qui ne laisse aucune chance au portier tunisien. Nullement découragés par ce but, les coéquipiers de Maloul réagissent et poussent les gars d'Aïn el-Fouara dans leur zone, cautionnés aussi par le repli des locaux laissant la zone du milieu du terrain à l'adversaire qui multiplia ses occasions sur les deux flancs afin de trouver la faille jusqu'à l'ultime minute du temps de la première manche. Sur une action collective, le latéral gauche Ali réussit à remettre les pendules à l'heure, à la grande joie des fans tunisiens présents dans le stade. Le referee sénégalais Badara Diatta a sifflé la mi-temps sur ce score de parité. Le club sfaxien, au vu de cette première période, est un adversaire composé d'éléments physiquement bons, très doués techniquement et bien organisés tactiquement. Le CSS est de loin meilleur que l'ES Tunis. En seconde période, les poulains de Hamadi qui avait pour objectif de revenir avec un résultat positif, optèrent pour un choix tactique de 4/4/2, à vocation offensive, en assurant une couverture défensive appropriée à travers un marquage strict sur les deux attaquants ententistes à savoir Beleimeri et Nadi, animés par une grande volonté de réussir et de rééditer l'exploit réalisé au précédent tour de l'épreuve. De son côté, le coach sétifien Kheireddine Madoui, sermonnant ses poulains à faire preuve d'application et de simplicité au niveau de la surface de réparation adverse et éviter la précipitation, dans ce sens, le champion en titre sortant aborda cette deuxième partie avec un public tout acquis à sa cause par son apport moral et qui mérite tous les éloges. Mais la fraîcheur physique à été le seul handicap pour les Nadji et consorts qui n'ont pas pu appliquer à la lettre les consignes de l'entraîneur devant une défense bien organisée, fermant tous les espaces aux attaquants. Le changement opéré par le staff technique n'a pas apporté le jus nécessaire pour renverser la vapeur. Les efforts de Beleimeri ont été vains, esseulé et sans appui, il s'est démené comme un diable mais il fut essoufflé dans le dernier quart d'heure. Le rythme baissa d'intensité surtout chez les locaux et les Sfaxiens, bien regroupés dans leur zone, voulaient préserver ce score de parité bénéfique pour la suite du parcours. Les Sétifiens, malgré la fatigue, ont puisé leurs dernières ressources pour glaner les trois points, leur permettant de faire un grand pas pour le dernier carré, mais l'adversaire du jour avec sa coriace défense bien placée n'a pas permis aux supporters de fêter une deuxième victoire. Benyoucef donna des sueurs froides lorsque d'un tir tendu, il a failli donné l'avantage à ses coéquipiers, si ce n'est la parade de Khedairia qui dévia cette balle chaude en corner. L'Entente de Sétif garde ses grandes chances de composter son billet pour les demi-finales. Elle recevra le Ahly pour le compte de la troisième journée le 7 juin prochain dans son enceinte. Les milliers de mordus ont répondu à l'appel lors de cette confrontation soutenant toute la partie leur équipe, un retour en force de ce public merveilleux qui a donné du baume au cœur à la direction du club. Le boss sétifien avait souligné à l'issue de la rencontre, «je félicite mes joueurs pour leur rendement, après la troisième journée face au Ahly, je serai démissionnaire». De son côté, le coach tunisien très satisfait de ce score avait déclaré, «nous avons joué face à une belle équipe sétifienne, qui joue bien le contre et les balles arrêtées. Nous avons raté des occasions en seconde période. Je pense que le nul est mérité». Pour l'entraîneur de l'ESS Madoui «je suis satisfait de la volonté de mes poulains surtout en deuxième mi-temps. Nous gardons toutes nos chances pour la qualification au dernier carré et bravo à nos supporters». A signaler la présence de l'ex-président de l'USM Alger Saïd Allik ainsi que celle de l'ex-joueur sétifien Mourad Delhoum qui ont apporté leur soutien aux joueurs locaux lors de la pause dans les vestiaires.