Après la démission du Slim Othmani du Forum des chefs d'entreprises, aujourd'hui le FCE enregistre un nouveau revers, avec le divorce de Rebrab, une décision choquante pour les autres patrons, mais cela n'est un secret pour personne. Le climat des affaires en Algérie est tellement tendu que les chefs des grandes entreprises telles l'ETRHB et Cevital sont entrées dans une guerre sans fin, chacune accusant l'autre d'être à l'origine de l'obstruction de ses investissements. Ali Haddad, patron du groupe ETRHB, l'un des plus importants bénéficiaires des marchés lancés par Bouteflika, avait refusé en effet, toute entrevue avec son principal rival Issad Rebrab. Il s'avère qu'il est impliqué directement dans le blocage de l'ensemble des investissements et l'engorgement des affaires de l'homme d'affaires Rebrab. Ce dernier a condamné avec une grande «fermeté » toutes ces pratiques déloyales, qui portent une atteinte au principe de la transparence. Lors d'un entretien accordé, hier, au journal électronique TSA, le président de Cevital, avait déclaré : «J'ai cherché à comprendre les raisons du blocage. J'ai fait mon enquête. Et il était vraiment triste de découvrir que certains confrères (entrepreneurs, NDLR) intoxiquent certains décideurs en leur rapportant des propos déformés». Après avoir démissionné du Forum des chefs d'entreprise (FCE), le patron de NCA Rouiba, Slim Othmani, avait en outre, exprimé son refus de voir le FCE mêlé dans la politique de la période post-campagne électorale, un autre incident qui a élargi davantage le fossé entre les patrons des entreprises, et créer un climat de tension qui brise de plus en plus les relations économiques. Slim Othmani ne manquera pas de se prononcer en affirmant : «Il existe à l'intérieur du pays des forces opaques qui mettent de la pression sur la direction économique du pays, ces forces tentent de manipuler les grands dossiers, afin qu'elles parviennent à tout prix à leurs intérêts personnels», avant d'ajouter, «le moment est venu pour montrer leurs visages, il faut que les gens le sachent», lance-t-il. Dans le même sillage, le patron de NCA s'est dit par contre, très affligé de la proportion du chômage qui prend de l'ampleur, bien que, les chefs des grandes entreprises dans l'actuel contexte devraient redoubler d'efforts, pour créer plus de postes d'emploi aux Algériens à un moyen et long termes, un défi majeur à relever, et trouver un terrain d'entente pour désamorcer les différents obstacles, et donner de nouvelles impulsions pour leurs projets, explique-t-il. Il est important de rappeler, que Slim Othmani éloigne toute hypothèse de s'asseoir avec les autres chefs entreprises, notamment ceux qui sont soupçonnés d'être à l'origine du marasme économique actuel, et d'entraver les investissements de certains confrères pour qu'ils soient seuls sur le marché, tout en portant un soutien pour Rebrab, en réaffirmant : «Aujourd'hui, on ne veut pas des gens propres mais des gens qu'on peut tenir. Il est clair qu'on ne peut pas s'asseoir autour de la même table avec ces gens-là. Nous ne jouons pas dans la même catégorie. Rebrab a raison», regrette le patron de NCA Rouiba. Dans le même ordre d'idées, M. Othmani a mis en avant, l'influence de la politique sur l'économie, et les répercussions néfastes qu'elles pourraient engendrer, d'ailleurs personne ne peut nier que les choix politiques en Algérie ont considérablement compromis et empoisonné le climat des affaires.