48 heures après une retentissante et historique qualification aux huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014 au Brésil, l'équipe algérienne de football prépare avec détermination et envie son match face à l'ogre allemand, prévu ce lundi au stade Beira-Rio de Porto Alègre (21h algérienne). L'allégresse qui a envahi le camp des Verts à la suite de cet exploit va sans doute prendre des proportions plus raisonnables à l'approche du match face aux joueurs de Joachim Low, pour un remake, 32 ans après le fameux et historique match livré contre l'Allemagne par les Madjer, Belloumi, Dahleb et autres Guendouz, un certain 16 juin 1982 au stade de Gijon, lors du Mondial espagnol. Désormais libérés sur le plan psychologique après avoir atteint l'objectif tracé, celui de passer au deuxième tour de la compétition, les coéquipiers d'Essaid Belkalem comptent aborder cette rencontre avec l'idée de jouer leur va-tout, se faire plaisir et donner surtout le meilleur d'eux-mêmes face à un favori en puissance pour le sacre final. «Je pense que la pression sera beaucoup plus pesante sur les Allemands. Nous avons réalisé l'essentiel en passant le cap du premier tour, on n'aura rien à perdre face à l'Allemagne, même si la mission s'annonce délicate», a indiqué le milieu de terrain défensif, Carl Medjani, l'un des joueurs les plus en vue de ce Mondial côté algérien. Motivés à l'idée d'aller au bout de leur rêve, les Verts attendent avec impatience et excitation cette confrontation, considérée par les observateurs comme l'un des rendez-vous les plus importants de l'histoire du football algérien, d'autant qu'il sera question de disputer une place aux quarts de finale du Mondial, avec une éventuelle affiche Algérie-France, si les Bleus venaient à battre le Nigeria. Pour Saphir Taider, «l'Algérie finira par rééditer le coup de 1982 et battre l'Allemagne, pour pouvoir rencontrer ensuite la France en quarts de finale au stade de Maracana», des propos qui peuvent témoigner de l'enthousiasme qui règne chez les joueurs, né suite à leur qualification aux 8es de finale, au moment où l'Algérie avait été présentée comme un outsider du groupe H. Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, qui a eu le mérite de mener l'Algérie parmi le groupe restreint des 16 meilleurs nations du mondial brésilien, s'est attelé à préparer sa stratégie pour tenter de contrer la sélection allemande, constellée de vedettes à l'image de Thomas Muller, Mesut Ozil, Bastian Schweinsteiger et autres. Connu par son tempérament de gagneur et ne reculant devant rien, Halilhodzic, qui a réussi son premier pari, veut faire entrer l'Algérie dans la légende, en tentant le coup et piéger les Allemands. «J'ai eu beaucoup de sympathie pour cette équipe qui avait justement battu l'Allemagne en 1982. 32 ans après, l'histoire se répète et on va encore affronter cette équipe allemande, c'est quelque chose d'inimaginable. Franchement, je n'ai jamais imaginé cette situation et ce scénario. Nous allons aussi nous reposer, car certains joueurs ont fini le match très difficilement. Il faudra aussi essayer de récupérer et préparer une stratégie», a-t-il souligné à l'issue du match nul salvateur face à la Russie (1-1) jeudi à Curitiba. Avec la volonté et la rage de vaincre qui animent les joueurs, tout le monde y croit à un nouvel exploit de cette génération capable de surmonter les plus grands défis.