A l'issue de la 3e conférence ministérielle des Etats voisins de la Libye tenue à Hammamat (Tunisie), l'Algérie présidera la commission sécuritaire. Selon la résolution découlant de cette réunion, il y a eu la création de deux commissions. La première est sécuritaire, et sera dirigée par l'Algérie, tandis que la deuxième est politique, présidée par l'Egypte. La Tunisie sera le coordinateur général afin de chercher des solutions à la crise libyenne. Les participants dans cette rencontre ont insisté sur le principe d'une sortie de la crise libyenne sur la base de l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de la Libye. Le ministre des Affaires étrangères d'Algérie, Ramtane Lamamra a pris part à cette réunion avec ses homologues du Soudan, du Tchad et du Niger en plus de représentants de l'Egypte, de la Ligue des Etats arabes et de l'Union africaine. Le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, a été représentée par son ambassadeur à Tunis. Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux de cette réunion, M. Lamamra a indiqué que la commission sécuritaire et militaire, confiée à l'Algérie a pour mission la coordination entre la Libye et les pays voisins afin de renforcer les mesures sécuritaires et le contrôle des frontières. La commission politique était chargée de la coopération avec la classe politique et les composantes de la société civile libyenne, a-t-il ajouté. Selon M. Lamamra, la commission sécuritaire s'attellera également à intensifier la coopération avec tous les groupes armés qui «obéissent à l'autorité de la loi et croient en l'avenir de la Libye en tant que pays uni». Le ministre a souligné la nécessité d'un dialogue national libyen incluant tous les citoyens libyens qui rejettent la violence et le terrorisme et croient en l'unité nationale globale tout en «écartant» les groupes liés aux réseaux terroristes «étrangers».