Les éléments de la Gendarmerie nationales ont réussi en un temps record à maîtriser les quartiers qui connaissent une forte tension et identifié les auteurs des délits qui empoisonnent le quotidien des Ghardaouis. Aucune réaction aux turbulences, et à l'escalade de violences survenues à Ghardaïa : il semble que la classe politique algérienne n'est pas en phase avec le conflit intercommunautaire, cet événement tragique n'a pas réussi à faire sortir les leaders politiques de leur mutisme, ils gardent toutefois un silence déconcertant, les partis politiques sont tous plongés dans un profond sommeil, certains d'entre eux sont occupés par le Ramadhan, tandis que d'autres ont choisi de passer un séjour dans les meilleures stations balnéaires d'Algérie, au moment où la vallée du M'zab vit la précarité et l'ambiguïté le jour comme la nuit, la perle du Sud est paralysée depuis des mois par la peur née des heurts meurtriers entre les deux communautés ibadite et malékite, par conséquent, Ghardaïa est devenue par excellence le refuge de tous les fléaux ; aujourd'hui, la porte du Sahara est scandaleusement défigurée et ce, au vu et au su de tous le monde. La société civile en Algérie censée être la première à intervenir, pour apaiser la tension, et préparer un terrain d'entente pour faire asseoir à la même table les deux parties en conflit, pour une sortie de la crise, se trouve en pleine léthargie, le feuilleton des affrontements se poursuit dans un climat très tendu. Pour mieux nous enquérir de la situation sécuritaire à Ghardaïa, après la série de rassemblements et de sit-in organisés à Alger par la société mozabite, nous avons joint par téléphone le cadre du mouvement mozabite Omar Baba Ismail qui s'est dit satisfait par le retour au calme observé ces dernières heures dans la région. «Il y a une avancée remarquable,et grandement appréciée, la région commence à retrouver son calme et la vie se réanime petit à petit et cela grâce aux efforts consentis par la gendarmerie nationale», a martelé, à ce propos, notre interlocuteur ; il a souligné que la gendarmerie a joué un rôle de médiateur pour rapprocher les parties prenantes, comme elle a en outre déployé un nouveau plan de sécurité, elle a également intensifié les patrouilles de ses unités dans quartiers les plus peuplés. Omar Baba Ismail a réaffirmé que les éléments de la Gendarmerie nationales ont réussi à identifier les auteurs qui empoisonnent le quotidien des Ghardaouis. «Aujourd'hui, je témoigne sur le rôle positif qu'a joué les éléments de sécurité pour le retour au calme, néanmoins, il reste beaucoup de choses à faire, car les plaies sont toujours béantes, il faudrait du temps pour colmater les déchirures ; il y a lieu de savoir que des centaines de familles mozabites ont quitté leurs domiciles.