Les combats, à l'origine entre les forces du régime et les insurgés, se sont doublés d'affrontements entre rebelles et djihadistes de l'EI, ces derniers se battant également depuis quelques semaines contre les forces gouvernementales... Plus de trois millions de Syriens ont fui leur pays ravagé par la guerre qui a vu la montée en puissance de l'Etat islamique (EI), et Londres a relevé vendredi son niveau d'alerte de sécurité face à cette menace djihadiste. Sur le terrain, les forces gouvernementales ont mené vendredi une offensive sans précédent contre un quartier clé de Damas tenu par les rebelles. Dans le sud du pays, l'ONU a dit négocier tous azimuts pour obtenir la libération de 43 Casques bleus de l'ONU originaires de Fidji détenus sur le Golan par des groupes armés rebelles, alors que 81 autres des Philippines sont bloqués dans deux localités de la région. L'ONU a affirmé avoir reçu des assurances selon lesquelles les 44 Casques bleus fidjiens sont en bonne santé. Washington a accusé la branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra, de les détenir. Le conflit en Syrie a été marqué cette année par l'essor de l'EI, un groupe extrémiste sunnite qui a proclamé fin juin un califat sur les régions conquises à cheval dans ce pays et en Irak, où il est visé depuis le 8 août par des frappes américaines. La Grande-Bretagne a relevé vendredi de «substantiel» à «grave» son niveau d'alerte de sécurité, justifiant cette mobilisation par la menace terroriste représentée par les centaines de Britanniques aguerris au djihad en Irak et en Syrie. Cela signifie qu'une attaque est «hautement probable», sans pour autant qu'il existe des informations sur une menace «imminente», a précisé la ministre de l'Intérieur Theresa May. «Avec l'Etat islamique, nous sommes confrontés à la menace la plus grave que nous ayons jamais connue», a indiqué de son côté le Premier ministre David Cameron. Les Etats-Unis, eux, n'envisagent pas de relever leur niveau d'alerte terroriste, selon la Maison-Blanche. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé vendredi dans une tribune dans le New York Times à une «réaction conjuguée conduite par les Etats-Unis et la plus large coalition de nations possible». Plus de trois ans après avoir éclaté, la guerre en Syrie est de plus en plus complexe. Les combats, à l'origine entre les forces du régime et les insurgés, se sont doublés d'affrontements entre rebelles et jihadistes de l'EI, ces derniers se battant également depuis quelques semaines contre les forces gouvernementales. Le conflit a fait plus de 180 000 morts selon une ONG syrienne, l'ONU avançant le chiffre de 191 000. Le nombre de réfugiés a dépassé lui les trois millions, dont un million en 2013, a indiqué le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR).