C'est en tout cas le souhait du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui a plaidé, vendredi 29 août, en faveur d'une large coalition mondiale pour combattre les djihadistes de l'EI qui sévissent en Irak et en Syrie. Les Etats-Unis ne bombarderont pas l'Etat islamique en Syrie dans l'immédiat A une semaine d'un sommet de l'Otan au pays de Galles du 4 au 5 septembre, le chef de la diplomatie américaine appelle ainsi dans une tribune dans le New York Times à une «réaction conjuguée conduite par les Etats-Unis et la plus large coalition de nations possible». «Nous ne permettrons pas au cancer de l'EI de s'étendre» John Kerry explique qu'il cherchera, en compagnie du secrétaire à la Défense Chuck Hagel, à former cette coalition lors des discussions avec ses partenaires occidentaux en marge du sommet. Il ajoute que le président américain Barack Obama proposerait une stratégie contre l'Etat islamique lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, dont les Etats-Unis prennent la présidence en septembre : «Nous profiterons de cette occasion pour continuer à former une large coalition et souligner le danger constitué par les combattants terroristes étrangers, notamment ceux qui ont rejoint l'EI.» Il estime que cette coalition doit pouvoir recourir aux moyens «politiques, humanitaires, économiques, juridiques et de renseignement afin d'appuyer l'action militaire». A l'issue du sommet de l'Otan, précise-t-il, il se rendra avec Chuck Hagel au Moyen-Orient afin de rallier davantage de soutiens «parmi les pays qui sont le plus directement menacés». «Nous ne permettrons pas au cancer de l'EI de s'étendre à d'autres pays. Le monde peut affronter ce fléau, et au bout du compte le vaincre», estime-t-il.