Pour un retour, il faut avouer que le cœur n'y est plus tellement notre funeste football ne cesse de faire parler de lui. La mort d'Ebossé nous hantera à tout jamais. Une mort gratuite alors que normalement le sport, c'est la vie. On n'a plus cette envie de parler de ce football, de son environnement malsain, de la corruption et de tout ce qui se passe autour. Le Mondial et l'exploit des Verts n'est en réalité que cet arbre qui cache la forêt qui pullule de prédateurs, de voyous prêts à donner la mort pour préserver des intérêts bassement mercantiles. Mais bon, puisqu'on est tenu de remplir quotidiennement cet espace, il n'y a pas mieux que de commencer par ce scandale qui a fait le tour du monde. Oui, il a fait le tour de la planète et terni l'image du pays à telle enseigne que des pays africains ont sauté sur l'occasion pour discréditer encore plus l'Algérie. Et c'est tout à fait normal quand il y a mort d'homme sur un terrain de football. Que dire encore sinon que la ligne rouge est franchie et qu'aucune solution ne se dessine à l'horizon. Maintenant que le mal est fait, doit-on, comme à l'accoutumée, faire semblant de prendre les choses en main et de mettre le cautère sur une jambe de bois ou bien prescrire à ce football, un traitement de choc à même de juguler cette violence qui empoisonne cette discipline. Là est toute la question à laquelle il faudrait apporter des réponses si on veut la sauver du naufrage. Sincèrement, le mal est trop profond pour pouvoir lui apporter le remède nécessaire, celui-là même que tous les autres pays ont administré à leur football. Mais ça, ce n'est pas le fort des Algériens ni leurs préoccupations majeures quand bien même Ebossé a bêtement perdu sa vie. On est tentés de dire que rien ne changera et que les choses n'évolueront pas d'un iota tellement on a pris l'habitude de laisser passer l'orage pour ensuite dormir sur nos lauriers. C'est tout le mal de notre football.