Afin de trouver une solution globale et négociée aux problèmes des régions nord du Mali, la seconde phase du dialogue inter-Malien a repris, hier à Alger, sous la médiation de l'Algérie et en présence d'observateurs de l'ONU et de l'Union Africaine. Outre des membres du gouvernement du Mali, dont son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, vont également prendre part à ce dialogue les représentants de six mouvements armés touareg et arabes. Il s'agit du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), de la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), de la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), du le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA). En prévision du rendez-vous d'Alger, on signale que ces interlocuteurs s'étaient rencontrés, mardi dernier, dans la capitale du Burkina Faso à l'effet d'harmoniser leurs revendications avant la reprise du dialogue . D'autre part, l'Algérie a joué un rôle très important en réunissant toutes les conditions visant à faire en sorte que ces négociations se déroulent dans un climat serein et constructif. Le président de la CPA a relevé que sa présence en Algérie dans le cadre de l'ouverture des négociations intermaliennes intervient conformément à la feuille de route «signée en juillet, ici à Alger». Par ailleurs, Mohamed Salah a présenté ses condoléances suite au décès des deux diplomates algériens qui étaient otages dans son pays depuis plus de deux années, et s'est félicité de la libération des deux derniers. Parmi les sept diplomates algériens, otages depuis leur enlèvement à Gao (nord du Mali) en avril 2012, deux sont décédés, deux ont été libérés samedi dernier, trois l'avaient été quelques jours après leur enlèvement. La phase initiale du dialogue intermalien, qui avait eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger, avait été couronnée par la signature de deux documents comportant «la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et une déclaration de cessation des hostilités» entre le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays. Le ministre malien des Affaires étrangères a fait part dans une déclaration de presse de son espoir et de sa confiance «quant à la possibilité de parvenir à un accord global et définitif pour mettre un terme à la crise» que connait son pays. Par la voix de son représentant spécial au Mali, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Aboudou Cheaka, a rendu un hommage appuyé à l'Algérie pour être parvenue à sortir le dialogue du «cercle vicieux» dans lequel il se trouvait des mois durant.