Quelque 8 600 000 élèves des trois paliers scolaires reprendront le chemin de l'école à l'occasion de la rentrée 2014-2015, prévue aujourd'hui à travers l'ensemble du territoire national. Le ministère de tutelle a mobilisé tous les moyens matériels et humains nécessaires en vue de garantir une rentrée scolaire «ordinaire» à tous les élèves à travers le territoire national, selon l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Messeguem Medjadi, qui a précisé que tous les directeurs de wilaya du secteur de l'éducation ont été instruits dans ce sens par le ministère. Et dans le but d'alléger la charge qui pèse sur les établissements dans certaines régions, notamment celles touchées par les dernières opérations de relogement, il est prévu que 88 nouveaux lycées, 81 collèges d'enseignement moyen (CEM) et 270 écoles primaires, soient réceptionnés. «Toutes les capacités ont été mobilisées et tous les établissements sont prêts pour cette rentrée, notamment après l'évaluation de la situation par le ministère avec les responsables des collectivités locales au niveau des wilayas», a indiqué M. Medjadi. Le même responsable a assuré, concernant la surcharge des cartables, que l'Office national des publications scolaires (ONPS) a procédé à l'allègement du poids des livres scolaires et ce, en en plus des efforts menés dans le sens de réduire la liste des affaires et livres scolaires. Sur le plan social, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit avait précisé que son département «prône la concertation et le dialogue avec les partenaires sociaux et les syndicats du secteur dans le cadre de la loi». Elle avait déjà appelé, lors d'un séminaire de formation des directeurs de wilaya de l'éducation, à adopter un système de bonne gouvernance à tous les niveaux de son secteur, à travers une gestion «participative» qui vise à améliorer les résultats de tous les paliers d'enseignement dans le cadre d'une charte de déontologie. L'amélioration de la gestion au sein de l'établissement éducatif requiert la «généralisation du mode de gestion participative à tous les niveaux en sus de l'adoption d'une politique de communication avec le partenaire social», avait-elle affirmé. Elle avait également appelé à la mise au point d'une politique de communication favorisant la concertation et le dialogue permanents avec les partenaires sociaux. Dans ce sillage, le ministère a tenu, au cours des derniers mois, au moins trois rencontres avec chacun des neuf syndicats agréés, lesquels ont présenté quelque 140 revendications, ce qui reflète, selon un responsable du ministère, la «pleine disponibilité» de son département à participer au dialogue et à la concertation avec les représentants des travailleurs et des enseignants, concernant les problèmes et les préoccupations de ces derniers «dans le cadre de ce qui est autorisé par la loi». Dans ce cadre, près de 150 000 enseignants et travailleurs du secteur bénéficieront, avant décembre 2014, d'une intégration et d'une promotion dans de nouveaux postes après la suppression des grades «en voie de disparition», selon le directeur des ressources humaines au ministère.