Une série de mesures ont été prises par la ministre de l'Education nationale pour l'année scolaire 2014-2015. Ces changements sont entrepris dans le cadre de la poursuite du processus de la réforme du système éducatif. Pour les mesures intersectorielles, il s'agit, selon un document du ministère, de la coordination, à partir d'un suivi permanent et d'évaluations périodiques, avec les secteurs de la culture, de la jeunesse, des sports, de la formation et de l'enseignement professionnels, des affaires religieuses, de la solidarité nationale, de l'enseignement supérieur, de l'intérieur et les collectivités locales. Les mesures décidées concernent, pour le secteur de la culture, la relance du projet «Promotion de la lecture en milieu scolaire» et l'instauration de l'animation culturelle dans les établissements scolaires (théâtre, musique, chorale, etc.). Pour le secteur des sports, il s'agit de la redynamisation du sport scolaire, la formation des enseignants du cycle primaire à l'animation sportive récréative, alors qu'avec le secteur de la jeunesse, les décisions portent sur l'animation, dans les écoles primaires, des espaces récréatifs à visée pédagogique à travers l'initiation aux activités scientifiques, notamment. Avec le secteur des affaires religieuses, la coordination concerne l'initiation des éducatrices des écoles coraniques au référentiel de l'éducation préparatoire, alors qu'avec celui de la formation professionnelle, le ministère de l'Education nationale s'attellera à asseoir un dispositif d'orientation adapté aux vœux des élèves dans la perspective de les informer et de les sensibiliser aux différents métiers. Avec le secteur de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, les nouvelles mesures visent à faire contribuer les enseignants à la recherche, à revoir les programmes des écoles normales supérieures (ENS) pour les rendre «plus pertinents» et à élargir leur réseau, ainsi qu'à associer les universitaires aux séances de formation continue des enseignants. Pour ce qui concerne les mesures prises avec le secteur de la solidarité nationale, elles visent à développer la scolarité des enfants à besoins spécifiques, alors que celles prises avec le secteur de l'intérieur et les collectivités locales, visent la création d'un office intercommunal des œuvres scolaires afin d'alléger les personnels des écoles primaires de la lourde charge de la gestion matérielle. Pour les nouvelles mesures prises au niveau interne du secteur de l'éducation nationale, il s'agit de la révision de la conception actuelle de l'évaluation du travail scolaire des élèves, y compris les examens, afin de réhabiliter l'effort des élèves par le contrôle continu (réflexion autour de la fiche de synthèse pour les 2e et 3e années secondaires). Il s'agit aussi de la suppression de la seconde session de la 5e année primaire, la réduction du poids du cartable de 30%, pour les écoliers de 1re, 2e et 3e années primaires avec comme solution finale, l'installation d'une armoire de rangement dans chaque classe et le glissement notionnel du livre gratuit au «Livre solidaire». Le redéploiement du calendrier des examens scolaires: le 3 juin pour la 5e année primaire, du 8 au 10 juin pour le BEM et du 14 au 18 juin 2015 pour le baccalauréat, l'élaboration d'une charte d'éthique pour les membres de la communauté éducative (projet sera débattu au niveau local, de wilaya et national) et l'édition d'un guide de gouvernance spécifique au secteur, figurent parmi les nouvelles mesures. Enfin, il est décidé aussi, dans le même cadre, l'institution du principe d'obligation de résultats auprès de tous les responsables du secteur et ce, à partir d'indicateurs internationaux et pas uniquement des taux de réussite au baccalauréat, l'institution de la médaille du mérite éducatif et le lancement des cours télévisés pour les candidats au baccalauréat.