Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a passé en revue les faits saillants qui marquent l'actualité nationale et internationale dans un point de presse animé, hier, au siège du parti. La réunion des membres du bureau national était une occasion pour faire l'évaluation des activités du parti durant le dernier trimestre. Belkacem Sahli a indiqué que lors des propositions d'amendement rendues publiques, son parti a donné son accord pour 30 articles, l'enrichissement d'une quinzaine et mis sous réserve deux autres articles. Il a rappelé que l'ANR avait déjà présenté des propositions lors des consultations de 2011 conduites par Abdelkader Bensalah. Il a mis en valeur cette démarche «qui renforcera l'exercice de la pratique démocratique, élargira le champ de la participation à la prise de décisions». Selon lui, dans ce projet de l'amendement, c'est la volonté du peuple qui doit primer. «C'est lui le seul maître. C'est à lui de décider, soit par un référendum direct ou par ses représentants au Parlement.». L'ANR ne s'accorde pas avec la notion de la transition démocratique comme perçue par l'opposition. «Nous sommes pour une transition démocratique au niveau des libertés et la consolidation du rôle de l'opposition. Mais parler d'une transition démocratique au niveau des institutions et le gouvernement ! Les expériences de nos voisins et la décennie noire nous ont servi de leçons.» Dans le cadre de ses activités, le parti a organisé des rencontres à Chlef et Sétif. D'autres rencontres de solidarité avec le peuple palestinien après l'agression israélienne sur le conclave du Ghaza, ont eu lieu. «Nous avons effectué une visite de courtoisie à l'ambassadeur de Palestine à Alger. Ce dernier, sera l'invité d'honneur de notre prochaine université d'été programmée pour les 25, 26 et 27 de ce mois», a-t-il mentionné. Durant cette université d'été, l'objectif est de restituer les principes de l'organisation politique et de définir la position du parti par rapport à l'actualité nationale et internationale. «Plusieurs thèmes seront débattus avec les différents spécialistes : le développement local, la vigilance stratégique, les partis politiques et leur rôle dans la société, l'instabilité régionale et son impact sur le pays, l'aménagement territorial, la promotion de la femme et sa participation politique, les événements de Ghardaia, le secteur de l'information...» Le secrétaire de l'ANR a annoncé qu'une inspection vient d'être créée au sein de sa formation politique, afin d'évaluer l'organisation générale du parti. «Nous préparons notre bloc parlementaire dans son volet juridique.» Rassuré quant au déroulement de la rentrée sociale et scolaire, le représentant de l'ANR a estimé positives les décisions prises à l'issue de la réunion du Conseil des ministres concernant la loi de finances 2015, l'amendement de l'article de 87 bis, les mesures prises pour l'encouragement de la production nationale, la modernisation de la justice, la lutte contre l'habitat précaire, la création de fonds national pour les femmes divorcées, la protection de l'enfant... «Ce sont des lois importantes qui ont besoin d'être enrichies par des textes d'application», a-t-il recommandé. Toutefois, le SG a recommandé plus de rigueur dans la gestion des projets. «Il faut contrôler l'argent consacré à ces différents projets !» Selon lui, ces dépenses ont une influence directe sur la trésorerie publique. Revenant sur les scandales qui ont bouleversé la société aérienne Air Algérie, le SG a dénoncé la campagne médiatique contre la société. Toutefois, il a appelé à l'amélioration et la modernisation du service de la compagnie aérienne et l'ouverture de la concurrence au secteur privé. Par ailleurs, M. Salhi n'a pas voulu s'exprimer sur le limogeage de Belkhadem. Il a considéré que l'événement relève des prérogatives du Président. «Cela revient aux affaires internes du parti. Nous n'avons aucun commentaire à faire là dessus.» Revenant sur les déclarations du ministre des Affaires religieuses sur la réouverture des synagogues, M. Salhi voit que l'Algérie est un pays démocratique et l'exercice des libertés se réfère à la Constitution. «Victoire de la diplomatie algérienne» S' exprimant sur la libération des deux diplomates détenus au Mali, M. Sahli a salué les efforts de la diplomatie algérienne. «C'est une victoire historique et diplomatique pour l'Algérie, elle consolide la posture de l'Algérie dans la région», a- t-il dit. Il a présenté ses condoléances aux familles affectées par l'assassinat de M. Sais et M. Touati. «La position de l'Algérie est ferme sur les questions relatives aux kidnappings et le crime organisé. La criminalisation du paiement de la rançon est judicieuse», a dit M. Salhi. L'orateur a a salué le rôle de l'Algérie dans les crises malienne, libyenne et tunisiennes. L'Algérie conçoit sa démarche sur la politique du discours et la médiation.