Le parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR) a appelé à l'instauration d'un régime politique "semi-présidentiel", au sein des propositions présentées dans le cadre du projet d'amendement de la constitution, a indiqué samedi le secrétaire général du parti, Belkacem Sahli. L'ANR tiendra une conférence nationale fin mai pour présenter la mouture finale des propositions liées au projet d'amendement de la constitution dont l'instauration d'un régime politique semi-présidentiel et "la préservation du caractère pluraliste et démocratique", a précisé M. Sahli lors d'une déclaration à la presse en marge de la célébration du 19eme anniversaire de la création de l'ANR. Le parti propose "d'inclure les réalisations et les défis relevés par l'Algérie durant les cinquante années d'indépendance dans le préambule de la constitution" pour constituer "une forme d'immunité" pour la nation et les générations à venir", a-t-il estimé. Il a insisté sur la nécessité "de constitutionnaliser les principes souverains de la diplomatie algérienne", d'autant que "certains partis politiques prennent des positions diplomatiques qui sont à l'opposé de celles exprimées par l'Etat Algérien", ce qui constitue un véritable danger pour le pays", a-t-il affirmé. Concernant la conférence nationale du parti, le SG de l'ANR a dit qu'elle regroupera le conseil national et les élus locaux de l'ANR ainsi que ses juristes en vue d'"actualiser" les propositions du parti formulées dans le cadre de l'amendement de la constitution, de les adapter aux derniers développements survenus aux niveaux national et international et de répondre "aux propositions émanant de la présidence de la république", a-t-il dit. L'ANR avait déjà présenté des propositions dans le cadre de l'amendement de la constitution, en mai 2011 et janvier 2013, a-t-il rappelé. M. Sahli a invité les partis politiques en général et ceux de l'opposition en particulier à présenter des propositions dans le cadre de l'amendement de la Constitution et à ne pas manquer cette occasion si, réellement, ils ont l'intention de contribuer à l'édification d'un Etat de Droit". Pour l'ANR, l'amendement de la Constitution se veut une "continuité" du processus de réformes engagées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika affirmant que le chantier de l'amendement de la Constitution qu'il a qualifié d'"important" est de nature de" rallier la classe politique et de la société civile autour du document fondamental du pays ". L'élargissement du cercle de participation à la prise de décision et la consécration de l'exercice démocratique est le "meilleur garant de la souveraineté et de l'unité nationales", a estimé M. Sahli. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui avait présidé la dernière réunion du Conseil des ministres avait annoncé que "les partis politiques, les personnalités nationales et les associations seront rendus destinataires la mi-mai des propositions d'amendements dégagés par la Commission d'experts. Par la suite, ces interlocuteurs seront invités à des rencontres qui seront entamées au début du mois de juin prochain, pour exposer et débattre leurs vues.