Lors de sa réunion de jeudi, la tripartite était consacrée à l'examen de suivi de mise en œuvre des recommandations relatives au pacte économique et social de la croissance, mis en place lors de la tripartite sociale de février passé, et de la relance économique «pour en finir avec la politique de la rente afin de diriger le pays vers une économie productive et diversifiée». L'abrogation de l'article 87 bis et le nouveau code du travail étaient aussi au menu de cette réunion qui a regroupé des membres du gouvernement, le secrétaire général de l'UGTA, les présidents des Organisations patronales signataires du pacte national économique et social de croissance, ainsi que des experts invités. Le Premier ministre a indiqué que l'abrogation de l'article 87 bis sera appliquée à partir du 1er janvier 2015 et commencera par la classe défavorisée à faible salaire. Pour le Premier ministre, ce choix est ainsi opéré pour ne pas accabler l'économie nationale et le budget public. Au cours d'un point de presse, le Premier ministre a lancé des messages d'optimisme. Il a rappelé l'importance du dialogue et la concertation comme démarche de travail du gouvernement avec ses partenaires économiques et sociaux. Sur le plan économique, Abdelmalek Sellal a présenté les indicateurs actuels de l'économie nationale et donné une vue perspective de la période future dans le cadre du prochain plan quinquennal. «Les 5 années prochaines seront importantes et décisives», a dit le Premier Ministre, optimiste malgré la baisse du coût du pétrole. «Le FMI a donné des indicateurs macro-économiques encourageants. Mais des améliorations restent à faire pour un taux de croissance économique de 4,25% hors hydrocarbures. Notre but est d'atteindre le taux de 7% de croissance dans les horizons de 2019, dans les secteurs des hydrocarbures et hors hydrocarbures», a indiqué le Premier ministre. Par ailleurs, Sellal a invité les différents acteurs à collaborer pour une relance économique et industrielle. «Dans les prochaines années, notre orientation sera plus claire», a informé le Premier ministre qui a appelé pour la stabilité des lois et le retour à la loi de l'acte de gestion qui se base sur la confiance. «Dans les relations économiques, la confiance est un ingrédient très important. Laissons de côté le pessimisme enviant, la critique destructive, laissons les gens travailler !», a tonné Sellal. De son côté le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a estimé que cette tripartite est couronnée de succès sur les plans économiques et sociaux. Selon lui, il s'agit de la tripartite de bilan et des pas vers l'avant. « Cela indique que le dialogue est une pièce maîresse dans la prise en charge des différentes questions économiques», a dit le patron de la Centrale syndicale. Il a assuré que l'abrogation de l'article 87 bis qui freinait l'évolution du SNMG va occasionner une augmentation conséquence de tous salaires. «L'élément important est que les basses couches salariales verront leurs salaires presque multipliés par deux», a –t-il infomé. Pour sa part, M .Habib Yousfi, président de Confédération nationale du patronat, a considéré l'annulation du 87 bis du code de travail «d'une décision courageuse» qui permettra de déterminer le nouveau salaire minimum garanti par le biais d'une voie réglementaire. Selon lui, le partenaire social doit être sollicité pour participer à la définition des salaires qui seront touchés par cette décision. Il faut se mobiliser pour appliquer les instructions du Premier ministre concernant le climat des affaires en Algérie. Il faut retenir l'engagement de l'Etat à l'amélioration du climat des affaires par une simplification des procédures pour la création d'entreprises notamment, la disponibilité du foncier, l'accès au crédit et aux services publics de qualité, la modernisation de l'administration économique et la lutte contre les lenteurs et comportements bureaucratiques et la décentralisation de la décision pour garantir un meilleur service public. Les participants à cette rencontre tripartite se déclarent engagés et mobilisés pour l'application du programme du président de la République et la réhabilitation de l'entreprise nationale comme une réelle source de création de richesses et d'emplois.