Décidément, rien ne semble arrêter la machine qui entraîne sur des stades pas très commodes, les représentants des Fédérations de football du monde. Il ne se passe une année où l'on ne découvre pas des tentatives de corruptions. Ce qui froisse le plus, ce sont les cas d'exemples devenus par la force des choses des cas d'écoles en matière de corruption. Revoilà, au tableau d'affichage la FIFA, cette instance dirigeante du football mondial. Déjà accusé d'avoir attribué le Mondial-2022 au Qatar dans des conditions très obscures, voilà que son président Sepp Blatter, candidat à sa propre succession à la présidence de la FIFA, et ses acolytes de nouveau cités dans une autre affaire très embarrassante. C'est le journal anglais «Sunday Time» qui dépoussière un tapis riche en révélations. Blatter et 26 autres membres de la FIFA viennent de piétiner le code d'éthique de leur propre institution. L'histoire remonte à quelques jours du coup d'envoi de la coupe du monde 2014. Tous les présidents des 32 fédérations de football reçoivent des mains du président de la Fédération brésilienne, un sac dans lequel reposait une montre d'une valeur de 25 000 euros. Et pourtant le code de la FIFA stipule que les membres de cette instance n'ont pas le droit d'accepter de cadeau. «Faux», rétorque la FIFA qui n'a pas tardé à réagir aux informations du «Sunday Times». Par le biais d'un communiqué rendu public dimanche, l'instance a tenu à mettre cette affaire au clair «concernant la requête du ‘'Sunday Times'', il est important de noter qu'il s'agit de deux sujets différents. Premièrement, il est de fait que la FIFA n'a pas distribué de montres aux membres de son comité exécutif ni à son président ou à son secrétaire général. En tant que chronométreur officiel de la Coupe du monde de la FIFA-2014, et conformément à l'approche standard de l'entreprise pour chacune de ses activations marketing, Hublot a fourni des montres à la FIFA en tant que prestations en nature dans le cadre de son contrat. Conformément aux procédures de gouvernance interne, la FIFA a officiellement demandé en juin 2014, au président indépendant de la chambre d'instruction de la commission d'éthique de la FIFA, Michael J. Garcia, et au président indépendant de la commission d'audit et de conformité, Domenico Scala, s'il serait acceptable de distribuer, ces montres à son comité exécutif et au président de la FIFA en tant que souvenir de la Coupe du monde de la FIFA-2014. Les deux présidents ont déterminé en juin 2014 que ceci ne serait pas autorisé en vertu des règles de conformité de l'organisation, et il a ainsi été décidé de ne pas distribuer de montres aux membres. Deuxièmement, lors de la Coupe du monde du Brésil, la Fédération brésilienne de football (CBF), a distribué à diverses personnes, dont des membres du comité exécutif de la FIFA, des montres commémoratives de leur propre sponsor (dans le cadre des festivités du centenaire de la fédération). La commission d'éthique en a été informée et étudie actuellement la question», a indiqué la FIFA sur son site internet. Mais selon le journal, qui révèle le contenu de ce sac, qui sent mauvais «les choses auraient été plus simples si Theo Zwanziger, un des membres de l'instance n'a pas confirmé avoir reçu une montre». «Avant mon départ pour le congrès de la FIFA à São Paulo, il y avait un sac FIFA dans ma chambre. Je l'ai rapidement ouvert et j'y ai vu des maillots, stylos et des pins, mais pas de montre. Après, j'ai reçu un coup de fil d'un journaliste anglais me demandant si j'avais reçu une montre. J'ai donc à nouveau regardé dans le sac et j'y ai trouvé une montre dans un emballage en plastique et enroulée dans le maillot du Brésil. J'ai donc indiqué au comité de l'éthique que je souhaitais renvoyer cette montre», a-t-il à Die Welt. La Chambre d'investigation du comité éthique de la Fifa qui «veillerait» au grain, exige la restitution de ces cadeaux dans les plus brefs délais, voire même avant la date indiquée. Une véritable alerte qui enfume une fois de plus, l'espace des représentants des fédérations dites sportives. Les personnes censées donner l'exemple, perdent pied et s'enfoncent dans des tentations mesquines. La FIFA, qui porte des traces encore fraîches, ne souhaite pas en ajouter d'autres à travers des représentants des fédérations... Un ultimatum est donc donné à ces dignes représentants pour restituer au plus vite, ces cadeaux d'une grande valeur qui met ainsi à nue une fois de plus, un comportement qui n'appartient nullement à la famille sportive. Ces montres de luxe de marque Parmigiani, qui sont d'une valeur de 25 000 francs suisses (environ 20 700 euros) cesseront d'illuminer les poignets de ces messieurs. Ce geste de l'instance brésilienne (CBF) qui avait distribué à l'époque, un sac contenant notamment des montres, n'aura, quant à lui, aucune valeur. la Fifa précise que les «dons» d'objets ayant plus qu'une «valeur symbolique ou modique» sont interdits par son code éthique. «La Chambre d'investigation n'engagera pas de procédures contre les officiels qui auront restitué les montres Parmigiani reçues de la CBF au secrétariat de la Chambre d'investigation au plus tard le 24 octobre», explique la Fifa.
