Lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Ramatane Lamamara, M. Ban Ki-moon a indiqué que les Nations unies appuient le rôle de médiation que joue l'Algérie pour la stabilisation de la situation en Libye, au Mali et dans le Sahel. Ban Ki-moon a indiqué lors d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, que son organisation «appuyait l'Algérie dans son rôle de médiation pour la stabilisation et la paix dans la région notamment en Libye, au Mali et au Sahel». L'entretien de MM. Lamamra et Ban ki-moon, auquel ont pris part de hauts responsables des Nations unies, a porté sur des questions diverses à l'instar de la situation en Afrique et dans le monde arabe, ainsi que sur les principaux sommets devant avoir lieu pendant la 69e session de l'Assemblée générale des Nations unies comme ceux sur le climat et sur la population et le développement. La situation en Libye, au Mali et au Sahara Occidental a également été au centre de l'entretien. Le ministre des Affaires étrangères s'est par la suite entretenu avec le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des Affaires politiques, Jeffrey Feltman. A cette occasion, les deux responsables ont abordé notamment la sécurité et la stabilité dans la région du Maghreb et au Sahel. A propos de la crise malienne, l'envoyée spéciale de l'ONU sur le Sahel, Hiroute Gerbié Sellasé s'est félicitée des avancées réalisées dans le dialogue inter-malien sous le leadership de l'Algérie. Mme Sellasé a exprimé, lors une conférence de presse de presse mercredi à Dakar, sa «grande satisfaction» quant aux avancées «déterminantes réalisées sous le leadership de l'Algérie» dans les pourparlers inter-maliens entre les mouvements armés et le gouvernement malien et qui ont abouti, en juin dernier, à la signature par les six mouvements armés de la Déclaration d'Alger. Elle a cependant estimé que malgré ces avancées, «les défis politiques et sécuritaires demeurent». Abordant la situation politique et sécuritaire en Libye, Mme Sellasé a déclaré qu'elle connaît une détérioration sans précédent qui exige «un redoublement urgent de la mobilisation de la communauté internationale pour la contenir et empêcher l'installation de la violence et de l'insécurité dans la région». Concernant la menace terroriste au Sahel, au Maghreb et en Afrique centrale, elle considère qu'elle pourrait «plonger des espaces dans une spirale de violence irréversible qui affecterait pour longtemps la stabilité de tout le continent». Selon elle, les défis au Sahel et au-delà sont «multiples mais pas insurmontables». C'est le même cas en Libye où l'Algérie ne ménage aucun effort pour pouvoir aider au rétablissement de la paix et de la sécurité dans ce pays voisin. Pourtant l'Algérie a averti dans le passé que toute intervention étrangère en Libye sera une catastrophe non seulement pour ce pays mais également pour la région. Malheureusement, les conseils et les avertissements de l'Algérie n'ont pas trouvé échos et en voici les conséquences.