Malgré le soutien international, les pays africains touchés sont démunis face à Ebola. La Sierra Leone va placer un million d'habitants de plus en quarantaine. La Sierra Leone a placé en quarantaine plus d'un million d'habitants, moins d'une semaine après le confinement total de sa population pour enrayer la propagation d'Ebola, avant une réunion jeudi à l'ONU sur l'épidémie qui fait rage en Afrique de l'Ouest. À la tribune des Nations unies, le président américain Barack Obama a exhorté mercredi à «un effort plus important pour donner un coup d'arrêt à cette maladie qui pourrait tuer des centaines de milliers de personnes, infligeant des souffrances horribles, déstabilisant des économies, et qui se déplace rapidement». Population résignée Cette fièvre hémorragique hautement contagieuse a fait 2 917 morts sur 6 263 cas recensés en Afrique de l'Ouest, essentiellement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), arrêté au 21 septembre. Dans une déclaration télévisée tard mercredi soir, le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma a annoncé la mise en quarantaine de trois provinces (sur 14) et 12 chefferies, où vivent 1,2 million de personnes. «Port Loko (Nord), Bombali (Nord) et Moyamba (Sud) sont mis en quarantaine avec effet immédiat», a-t-il déclaré sans préciser la durée de cette mesure. «La survie de nos concitoyens et de notre pays est prioritaire.» «La population est morose», a réagi Momodu Barrie, un habitant de Makeni, chef-lieu de Bombali et ville natale du chef de l'Etat. «Personne ne s'attendait à cette mesure si vite.» À Port Loko, une femme au foyer, Salimatu Sesay, se résignait à ce «sacrifice».