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Pourquoi les contradictions de Kerbadj ?
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2014

Mahfoud Kerbadj, le président de la Ligue de football professionnel, se perd dans le dossier «CAF-JS Kabylie». Sans le dire ouvertement, il l'exprime à sa manière, lors de ses diverses déclarations.
Lors du forum d'El Moudjahid, il a déclaré, concernant les deux ans de suspension de toute participation à une compétition continentale de la JSK par la CAF : «Je suis navré pour la JSK, notamment après la sanction de deux années qui lui a été infligée par la CAF et que je trouve lourde. Si c'est la JSK qui a été sanctionnée et non le football algérien suite au décès d'Ebossé, elle sera remplacée par l'ESS qui s'est classée 3e la saison passée. Dans ce cas de figure, le MCEE prendra part à la coupe de la CAF.» Voilà ce que disait le président de la LFP. Les Médias, eux, ne peuvent que suivre la parole du premier responsable de cette instance. Qui d'autre pourrait confirmer une information aussi importante et regrettable pour le football algérien et bien entendu pour les Canaris. Passant d'un terrain à un autre, Kerbadj confirmait le contenu de son communiqué qui annonçait sur son site le 21 septembre dernier, «la Confédération africaine de football (CAF) a infligé une suspension de deux ans à la JS Kabylie. Avec cette sanction, le club algérien ne participera pas aux compétitions de la CAF les deux prochaines années.» L'information ne serait pas assez musclée pour convaincre les concernés. La réaction fait coincer la mécanique et l'on s'interroge sur le pourquoi de cette information qui aurait pu être gardée dans le tiroir jusqu'à confirmation, si confirmation il y a... En tout les cas, cette information pose une série d'interrogations : «La LFP serait-elle favorable à une condamnation de ce club de Djurdjura ? Mettrait-elle du sien pour provoquer la CAF ? Aurait-elle quelque chose à vouloir mettre en lumière pour redorer son blason ? Que veut-elle prouver ou démontrer à la CAF ?» Rien ne semble convaincre. La mèche est donc allumée, les dirigeants de ce club refusent de se taire et demanderaient réparation. Suffisamment mise à l'épreuve, la JSK ne veut plus être la cible des différents tirs provenant de toute part. Elle avait terminé deuxième lors du championnat de Ligue 1, la saison dernière, elle se prépare à participer à la Ligue des champions d'Afrique-2015. Mais voilà qu'une sanction douteuse, qui serait prise suite aux événements qui ont entraîné le 23 février dernier à Tizi Ouzou, la mort du joueur camerounais de la JSK, Ebossé lors de l'encontre JS Kabylie-USM Alger (1-2), comptant pour la deuxième journée du championnat de Ligue 1, vient perturber sa course vers le trophée africain. Un vent de sable étouffe la relation du club et de l'instance. Le dessablement ne serait pas chose facile. La méfiance s'est installée. En attendant, en marge de la désignation des pays hôtes des prochaines CAN-2019 et 2021, la Confédération africaine de football a annoncé samedi dernier à Addis-Abeba qu'elle allait créer un Prix du fair-play pour les pays faisant preuve de sportivité. Ce prix portera le nom du joueur camerounais Albert Ebossé. Une initiative qui confortera la place de la CAF dans ses divers projets notamment d'avancer d'une case et gagner la confiance des Camerounais. Le prix sera doté d'une récompense pécuniaire dont le montant doit encore être décidé par le comité exécutif de la CAF. En attendant, les premières déclarations auraient des répercussions néfastes sur les relations entre la ligue et le club. Le quotidien sportif «Le Buteur», daté de vendredi, indique que «le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj s'est une nouvelle fois, exprimé sur le dossier de la JSK et la rumeur de la sanction «officiellement, la JSK n'est pas sanctionnée par la CAF. Je veux que les choses soient claires afin qu'il n'y ait pas confusion sur la question. Le club pourra prendre part à la Ligue des champions tant que la CAF ne s'est pas prononcée de manière officielle». Et au président Kerbadj d'ajouter «tant que nous n'avons rien reçu de la CAF, personne ne pourra se prononcer...» Justement, le président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi dans l'édition du même journal «Le Buteur», dans un entretien publié jeudi dernier, le président de la JSK réitère que «la CAF ne nous a rien notifié, la JSK sera bel et bien présente en Ligue des champions... La CAF doit nous auditionner, avant de prononcer une quelconque sanction». La violence des mots doit, elle aussi, trouver son traitement. Dans le doute, le mieux est de s'abstenir, dit le vieil adage.

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