Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a affirmé, samedi soir à New York, que «les objectifs du développement durable contribueront à la réalisation d'un monde qui rende possible la protection effective des droits, la participation inclusive de tous et le partage de la prospérité». Lors du débat général de la 69e session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que «nous faisons le pari que les nouveaux objectifs du développement durable contribueront à la réalisation d'un monde qui rende possible la protection effective des droits, la participation inclusive de tous et le partage de la prospérité, en particulier dans les régions déshéritées où vivent plus de 40% des personnes les plus démunies». Lamamra a rappelé la célébration en 2015 du 70e anniversaire de la création de l'Organisation des Nations unies, et insisté qu'elle «devrait être l'occasion d'un engagement renouvelé de tous les Etats membres à redonner vigueur, efficacité et crédibilité au multilatéralisme». Le ministre a fait savoir que les pays non alignés avaient exprimé, lors de la 17e conférence ministérielle tenue en mai 2014 à Alger, la pertinence du droit au développement et l'impérieuse nécessité d'éradiquer la pauvreté identifiée comme un défi global et un objectif central de l'agenda de développement post-2015. Au niveau des Nations unies, l'Algérie qui coordonne le groupe de travail des pays non alignés sur la revitalisation de l'Assemblée générale «poursuivra ses efforts pour que cet organe, le plus représentatif du système international, se réapproprie ses prérogatives», a souligné le ministre des AE. Cependant, elle continuera d'oeuvrer avec ses partenaires du C-10 de l'Union africaine à la réforme du Conseil de sécurité en vue de mettre fin à l'injustice historique faite au continent africain et qui est au cœur du déficit de représentation et de légitimité du Conseil. Dans ce contexte, le renforcement de la coopération et du partenariat multiforme entre l'Union africaine et l'ONU doit être encouragé, en particulier au titre du règlement des nombreux conflits et crises qui continuent d'endeuiller l'Afrique et de retarder le parachèvement de sa décolonisation, a précisé Lamamra. Le renforcement de l'autorité du Traité passe par l'entrée en vigueur du traité d'interdiction complète des essais nucléaires, notamment au Moyen-Orient, comme le prescrit le consensus international sur cette problématique afin d'honorer la sacralité de la vie humaine, a-t-il martelé.