Dans le cadre de la lutte contre la contrebande et le crime organisé, les éléments de l'Armée nationale populaire ont arrêté un groupe composé de 20 individus de nationalité étrangère aux frontières avec le Niger. Dans un communiqué rendu public, le ministère de la Défense a indiqué que «les éléments des forces de l'Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel d'In Guezzam, 6e Région militaire ont réussi, lors d'une embuscade tendue dans la zone de Tiririne près des frontières algéro-nigériennes, aujourd'hui 6 octobre 2014 à 11h du matin, à arrêter un groupe criminel composé de 20 individus, dont 12 Soudanais et 8 Tchadiens». Cette opération a permis de saisir deux véhicules tout-terrain et six motos, a ajouté le communiqué du MDN. Même si le communiqué du MDN a qualifié ces individus de criminels, aucun autre détail n'a été donné sur les activités de ces personnes arrêtées qui seraient probablement des contrebandiers. Le communiqué n'a pas encore donné de précisions sur les effets, marchandises ou sur les éventuelles armes qui pourraient être saisies ou récupérés au cours de cette opération. Certaines sources médiatiques parlent de terroristes et d'un lot d'armes récupérées, mais cela n'a pu être confirmé au niveau des instances officielles. Ce coup de filet intervient quelques heures seulement après la mise en échec des mêmes forces de l'Armée nationale populaire d'une tentative de contrebande d'une importante quantité de denrées alimentaires dans la zone de Timiaouine. La marchandise qui a été chargée à bord d'un camion a été interceptée par les éléments de l'ANP, relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji-Mokhtar (6e Région militaire). Cette opération a permis de saisir 6 000 litres d'huile de table, trois tonnes de sucre et 4 500 litres de jus, selon le communiqué de MDN. Le gouvernement algérien a pris plusieurs mesures visant à renforcer le contrôle dans les zones frontalières pour lutter contre la contrebande. Ces mesures concernent essentiellement la lutte contre la contrebande de carburants mais aussi de produits de première alimentaires, de cheptel, et des métaux ferreux et non ferreux. A ce sujet, plusieurs brigades opérationnelles mobiles ont été mobilisées pour assurer la couverture des frontières. Toutes ces brigades sont appelées, selon l'instruction du Premier ministre, «à agir d'une manière harmonieuse et coordonnée avec les services de sécurité pour rendre les frontières moins poreuses». Toujours en application des nouvelles mesures du gouvernement, déterminé à mener une guerre contre cette «nouvelle forme de terrorisme», les services de sécurité et des Douanes sont aussi appelés à procéder à la saisie systématique de tous les véhicules dotés de cachettes aménagées pour carburant ou ayant des doubles réservoir. Nous n'apprenons rien à personne que la contrebande est un moyen également pour financer le terrorisme. C'est le cas du sinistre émir islamiste, le sanguinaire Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouar. Ce dernier est connu également par «Mister Marlboro» en raison de ses activités de contrebande, notamment dans les cigarettes de marque étrangères. Par ces activités, ces criminels portent atteinte non seulement à la sécurité du pays mais également à son économie. Ce sont ces raisons qui ont poussé les autorités du pays à lutter contre ce fléau, comme fut le cas pour le terrorisme.