Dire que l'Ecole préparatoire en sciences économiques commerciales et sciences de gestion de Annaba (EPSECSGA) est bien partie pour faire de ses ouailles de grands stratèges de l'économie nationale et internationale ne serait pas exagéré. Non seulement cette ambition a été clairement affichée durant ces dernières années par Mahfoud Benosmane, le directeur de cette institution du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais aussi de par le sérieux et la régularité qui ont constamment caractérisé l'organisation de pareils rendez-vous. Et lorsque les étudiants sont invités à dialoguer avec leurs ainés impliqués dans telle ou telle autre démarche dans la gestion des affaires économiques et commerciales, l'intérêt de pareils rendez-vous est double. Sur le plan pédagogique d'abord, avec les informations et enseignements inédits sur divers dossiers abordés par le principal animateur de la conférence. Au plan pratique ensuite, avec les questionnements que ne manqueront pas de poser les opérateurs économiques, universitaires, experts et chercheurs qui y participeront. Cette démarche applicable une fois le mois de chaque année universitaire par la direction de l'EPSECSGA est le signe évident d'une maturité nouvelle. Elle permet aux étudiants de se prononcer sur des problèmes économiques avec leur corollaire les exigences de l'environnement social. L'engagement de cette école professant une adhésion mesurée aux valeurs libérales et intégrées dans la société économique a déjà balayé l'idée de tout individualisme. Ce qui lui a valu et lui vaut toujours l'intéressement de spécialistes et experts de grande renommée nationale et internationale. D'où leur totale disponibilité à répondre à l'invitation qui leur est adressée pour animer une conférence débat. Abdelmadjid Attar, ingénieur géologue, consultant, ancien PDG de Sonatrach et ancien ministre des Ressources en eau, est l'un d'eux. A Annaba, samedi 11 octobre, au siège de l'EPSECSGA, il ne fera certainement pas l'économie d'un vrai débat sur la réorientation de la politique énergétique algérienne. Comme ses homologues spécialistes de renom dans divers secteurs économiques ayant animé les précédentes conférences, Abdelmadjid Attar se fera certainement un plaisir de donner un grand coup de projecteur sur les grands défis énergétiques auxquels fait face l'Algérie. L'on doit reconnaître ici que les péripéties qu'il avait vécues dans l'affaire Sonatrach impliquant Chekib Khelil, l'ancien ministre de l'Energie, n'ont pas eu de prise sur lui. Sûr des actions qu'il avait entreprises dans l'intérêt national alors qu'il avait sous sa coupe la direction de Sonatrach, il n'avait pas bronché. Il est resté serein et calme même lorsque les enquêteurs du département du renseignement et de la sécurité de l'armée algérienne avaient perquisitionné dans son domicile et dans son cabinet de consulting, sur les hauteurs d'Alger. C'est que cet ingénieur géologue a toujours bien servi sa discipline et son pays sans jamais se laisser entraîner sur des chemins douteux. Ce qui lui permet aujourd'hui de parler en spécialiste du contexte énergétique mondial, du gaz de schiste, sur les ressources, les besoins futurs et la transition énergétique. Au titre d'arguments, il précisera l'état des réserves découvertes à ce jour en Algérie, l'historique des travaux et résultats, le potentiel et les perspectives, les besoins du marché intérieur et les hydrocarbures.