Si les 2 premières phases du Schéma directeur de l'aire métropolitaine de Annaba (Sdama) ont été rapidement approuvées par le conseil de wilaya, il n'en est pas de même en ce qui concerne la 3e. Cette étape a été marquée par de nouvelles donnes socioéconomiques intervenues entre temps. Il s'agit notamment des projets de réalisation de la nouvelle ville de 50 000 logements, une université, un CHU et autres services publics et privés annexes. Il y a également le projet de 7 000 logements de Kalitoussa dans la commune de Berrahal actuellement en cours d'achèvement tout autant que la nouvelle zone industrielle à Aïn Sayad dans la daïra de Aïn Berda. Ce même schéma directeur intègre aussi beaucoup d'autres projets de nouvelles routes de wilaya, le port, le ferroviaire, la gare routière et l'aérogare. Cet aménagement de la wilaya de Annaba avait été soumis en novembre 2013 au conseil de la wilaya pour approbation. Cependant, de nouvelles donnes ont surgi en ce qui concerne la 3e phase du Sdama. Celles-ci impliquent l'axe de développement Annaba/Berrahal et Aïn Berda/El- Hadjar. En ce qui concerne ce dernier axe, les initiateurs de la 3e phase ont intégré la nouvelle zone industrielle d'Aïn Sayed et du technoparc de Chaïba appelé à regrouper plus de 1 000 entreprises et micro-entreprises. A l'élaboration du Sdam de Annaba ont participé un aréopage d'experts algériens et français de l'urbanisme et aménagement du territoire. Ces experts s'étaient fixés comme objectifs : d'approfondir la réflexion sur la métropole et l'aire métropolitaine et la délimitation de cette dernière, d'établir un bilan diagnostic, d'élaborer une stratégie et des orientations pour une mise en forme définitive du schéma directeur sur 25 ans. Ils avaient été sollicités pour donner leur avis sur les éléments méthodologiques et les outils d'intervention indispensables à l'analyse du Schéma national (Snat) et celui régional (Srat) de l'aménagement du territoire. «Une métropole ne peut être seulement évaluée au travers de ses caractéristiques et du niveau de ses indicateurs, elle doit l'être aussi par l'importance des échanges qu'elle nourrit avec les autres villes du système urbain. Un bilan peut être ainsi établi qui distingue et compare l'importance de ce que ce système apporte à la ville et l'importance de ce que celle-ci apporte au système urbain», a estimé un de ces experts. Selon lui, la démarche consiste à identifier et localiser les actions structurantes du point de vue économique, social et environnemental. Il en sera ainsi pour les grands équipements, infrastructures et services d'intérêt général, les grands projets porteurs d'investissements et d'emplois ainsi que les fonctions tertiaires supérieures nécessaires à la dynamisation de l'économie urbaine. Dans le diagnostic qu'ils affirment être un instrument de mobilisation de tous les acteurs, les experts ont dressé un large éventail des dispositions à prendre pour sauvegarder l'environnement et préserver les terres agricoles de toute pollution. «Quel serait l'impact du Sdaam sur le Pdau, POS et sur le schéma de cohérence du ministère de l'Habitat», se sont interrogés des urbanistes. Les mêmes experts y ont répondu dans la 3e phase en soulignant les scénarios possibles qu'ils ont imaginés en termes d'aménagement des sous-sols pour y installer divers équipements, entrepôts, locaux industriels, stations d'épuration, rails... De même qu'ils ont évoqué la question du mouvement des populations, les mutations économiques et technologiques, le cadre de vie... Ces points figurent dans le plan d'action que proposent les initiateurs qui tiennent compte des enjeux environnementaux et paysagers ainsi que la qualité des aménagements et des services qui permettront d'optimiser les potentialités du territoire en matière de développement.