Les travailleurs de l'Office national d'appareillage et accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH), et après avoir adressé à leur tutelle un préavis de grève, entrent à nouveau dans une atmosphère d'incertitude et provoquent ainsi un déséquilibre dans la prise en charge des handicapés. Une nouvelle grille de salaires, ainsi qu'une convention protégeant les intérêts de l'ensemble des travailleurs avant la mi-octobre 2014, étaient le contenu de PV adressé à leur tutelle en juin 2014 après avoir gelé leur précédente protestation. Il est à signaler que le secteur de la santé s'enfonce de plus en plus dans le malaise. C'est le cas de le dire à entendre les propos du syndicat de l'ONAAPH, qui a prévu une grève illimité jusqu'à satisfaction de leurs revendications. «Compte tenu de la situation critique que traversent les travailleurs de l'office, notamment sur le plan salarial et qui demeure une priorité et urgence», comme mentionné dans le procès-verbal de la réunion du conseil national du syndicat, il a été exigé l'ouverture, et dans l'immédiat, de négociations d'une nouvelle convention collective. Le dernier délai pour «répondre aux aspirations et attentes des travailleurs et conformément aux propositions faites par le syndicats de l'office validées par la Fédération national des travailleurs de la sécurité sociale (FNTSS), était le 3 novembre 2014 et on l'attendait depuis plus de 4 mois», a déclaré M. Berkane Mohamed, le secrétaire général de la section syndicale de Ben Aknoun. «La tutelle connaît parfaitement l'importance du rôle que joue l'office pour la prise en charge l'appareillage orthopédique, l'aide technique à la marche et autres. Voilà pourquoi les membres du conseil national interpellent la tutelle qui a vu passé les délais, et rejettent toute pression, manipulations ou actes qui touchent à l'intégrité physique ou morale des travailleurs.» Ils lancent leurs énième rappel pour intervenir et sauver cette instrument de l'Etat, qui a des missions de service public au profit des personnes à mobilité réduite et sans aucune aide ou budget de l'Etat ou de ses institutions. Les membres de la Fédération nationale des travailleurs de la sécurité sociale ont mentionné dans le document qui nous a été remis que «sans l'amour, la passion et la volonté dont sont animé ses travailleurs, l'office aurait jeté l'éponge et avec lui la prestation d'utilité public à l'endroit de cette frange de la société algérienne».Enfin, il est à noter comme suite de la grève d'hier, la section syndicale de Ben Aknoun, avec environ ses 1 500 membres, a promis d'observer un sit-in pour aujourd'hui devant la direction générale de l'ONAAPH, a indiqué Berkane Mohamed.