La Fédération nationale des travailleurs de la Sécurité sociale (FNTSS) a menacé dimanche à Alger, à l'issue de la réunion de son bureau exécutif, de recourir à la grève si ses revendications «ne sont pas prises en charge» par les gestionnaires des Caisses nationales d'assurance. «Nous préférons privilégier le dialogue et la sagesse mais ne tolérons aucun ultimatum et exigeons que les gestionnaires appliquent les mesures contenues dans la convention collective signée en juin 2013», a indiqué le secrétaire général de la FNTSS, Ghalmi Mustapha, dans son intervention d'ouverture de la rencontre nationale, en présence des cadres syndicaux de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS). Hormis la question des salaires qui a été «assainie», les gestionnaires des organismes de sécurité sociale ont été interpellés sur le reste des revendications contenues dans ladite convention, à savoir notamment la mise en place des commissions statuaires, les promotions internes, l'accès aux postes d'encadrement, les retards «considérables» dans la confection des organigrammes des caisses et l'»actualisation» de la nomenclature des postes de travail. Aussi, la FNTSS a «interpellé» la tutelle en vue de «veiller à la mise en oeuvre» des instructions des pouvoirs publics par les gestionnaires des organismes de la Sécurité sociale s'agissant du dialogue et de la concertation avec le partenaire social, notamment au niveau de la CNAS et de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS). Tout en réaffirmant sa «disponibilité au dialogue», la FNTSS a interpellé, en outre, les gestionnaires sur «les dépassements» des dispositions de la convention collective en matière de fonctionnement des commissions paritaires, des promotions internes, de l'accès aux postes d'encadrement et de l'accès aux primes et autres indemnités. Evoquant un «mépris» affiché envers le partenaire social par les gestionnaires, la déclaration finale a, en outre, dénoncé les «actions intempestives et unilatérales» de ces derniers. La FNTSS a affirmé «ne pas accepter que la situation perdure», est-il indiqué, à ce propos, dans la déclaration sanctionnant la rencontre et qui a été adoptée à l'unanimité par les syndicalistes. La FNTSS a, plus particulièrement, attiré l'attention des gestionnaires et de la tutelle sur la «situation difficile» qui menace la «pérennité» de l'Office national d'appareillage et d'accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH) et les postes d'emploi de ses travailleurs en raison de difficultés financières accumulées.