La Maison Blanche a confirmé dimanche 16 novembre l'exécution de l'otage américain Peter Kassig par l'Etat islamique, revendiquée en début de journée par l'organisation djihadiste dans une vidéo. Le président américain Barack Obama a qualifié dans un communiqué cet assassinat de «mal absolu mené par un groupe terroriste que le monde considère, à juste titre, comme inhumain». Peter Kassig, un travailleur humanitaire américain de 26 ans originaire d'Indianapolis, avait été capturé le 1er octobre à un point de passage de l'est de la Syrie, dans la province de Deir ez-Zor alors qu'il livrait du matériel médical, selon ses proches. Les médias n'avaient pas mentionné sa capture jusqu'à ce qu'il apparaisse à la fin d'une vidéo de l'EI montrant la décapitation de l'humanitaire britannique Alan Henning, le 3 octobre. Les djihadistes menaçaient de le tuer à son tour, en représailles aux frappes aériennes menées par les Etats-Unis en Syrie et en Irak. Le groupe Etat islamique, qui a revendiqué depuis le mois d'août l'exécution de quatre otages occidentaux, a diffusé dimanche sur l'organe médiatique de groupes djihadistes Al-Furqan une vidéo montrant un homme masqué vêtu de noir, une tête tranchée à ses pieds, affirmant qu'il s'agissait de lui. Dix-huit «soldats de Bachar» exécutés L'authenticité de cet enregistrement n'a pas encore été confirmée par les autorités américaines. Sa mise en scène diffère des précédentes exécutions d'otages filmées par l'EI : elle ne montre pas la décapitation de l'homme présenté comme M. Kassig, et ne le filme pas récitant un dernier message dicté par ses ravisseurs. Selon le New York Times, la moindre mise en scène de cette vidéo, filmée avec une seule caméra de piètre qualité, pourrait être le signe de la situation délicate des membres de l'EI.