Son retour était annoncé depuis près d'une semaine. Désireux de jouer la clarté, Slim Chiboub, un gendre du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, condamné par contumace à 5 ans de prison pour «détention d'arme» peu avant la chute de ce dernier, est rentré mardi à Tunis. Il veut contester son jugement, a annoncé son avocat. Mais une affaire pourrait modifier ses plans car, selon des sources concordantes à Tunis, il est également poursuivi dans une affaire de corruption et de blanchiment d'argent. Influent homme d'affaires, ex-patron du comité olympique tunisien et ex-dirigeant de l'Espérance sportive de Tunis (EST), dont l'équipe de football est une des plus populaires du pays, le gendre de l'ex-dictateur avait d'abord plié bagages pour la Libye (gagnée par l'effervescence anti-Kadhafi) au début de la révolution du Jasmin, fin 2010. A la chute de Ben Ali en janvier 2011, le «gendre» et certains membres de la famille Ben Ali avaient fui au Moyen-Orient. Lui s'était installé aux Emirats arabes unis. Son beau père est en Arabie Saoudite.