Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a fait d'importantes révélations sécuritaires, indiquant que l'un des assassins du ressortissant français Hervé Gourdel a été abattu par les forces de l'Armée nationale populaire (ANP). Intervenant en marge de la séance plénière de l'Assemblée nationale populaire, le ministre de la justice a indiqué hier que l'un des terroristes qui ont assassiné, fin septembre dernier, le ressortissant français Hervé Gourdel a été éliminé par les forces de l'Armée nationale populaire lors d'une opération antiterroriste. «Il ressort de l'enquête sur l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel que l'un des auteurs de ce meurtre, identifié auparavant, a été éliminé en octobre dernier par les éléments de l'ANP dans le cadre d'une opération antiterroriste.» Toujours selon Tayeb Louh, l'enquête préliminaire dans cette affaire a permis d'identifier un nombre de terroristes responsables de l'enlèvement et de l'assassinat du touriste français, parmi lesquels figure le terroriste éliminé par les éléments de l'ANP. A ce sujet, il n'a donné ni le lieu et ni l'identité du terroriste éliminé. Abordant l'autre enquête relative à l'assassinat des moines de Tibhirine en 1996, le ministre de la Justice a fait savoir que la mission de la justice algérienne dans cette affaire, comme dans d'autres, était d'œuvrer dans le cadre de la loi pour faire la vérité dans la pondération et conformément aux us et traditions en vigueur en la matière». «Cette affaire est soumise au niveau du pôle judiciaire compétent du tribunal de Sidi M'hamed et le juge d'instruction fait le nécessaire conformément à la loi, a-t-il enchaîné, assurant que la coopération entre la justice algérienne et son homologue française «se déroule dans de bonnes conditions». «Il y a une coopération entre la justice algérienne et la justice française sur plusieurs affaires. Les deux parties travaillent dans le respect de la loi et de la souveraineté de chaque Etat et sur la base des accords judiciaires liant les deux pays», a soutenu M. Louh. Les déclarations au sujet de l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibhirine interviennent au moment où le juge Marc Trévidic a déclaré qu'il s'apprêtait à lancer une nouvelle commission rogatoire internationale. Selon la presse française, le juge chargé de l'enquête des moines de Tibhirine est sur les nerfs depuis son retour d'Algérie le 19 octobre dernier. Toujours selon la même presse, chaque jour qui passe menace d'altérer les prélèvements effectués sur les crânes des sept religieux à la mi-octobre. S'il a fini par avoir l'autorisation de se rendre en Algérie, du 12 au 19 octobre, pour exhumer et autopsier les têtes des moines enterrées dans le jardin du monastère de Tibhirine, Marc Trévidic s'est vu refuser de rapporter en France les prélèvements, selon lui très prometteurs. Ce n'est pas le cas pour le côté algérien où le ministre de la Justice a nié en bloc les déclarations du juge français. «La justice algérienne fait son travail. D'ailleurs, un juge algérien s'est rendu en France dans le cadre de cette enquête», a-t-il ajouté. «Les procédures judiciaires entamées dans le cadre de cette enquête se font normalement, elle est chapeautée par un juge algérien», a-t-il indiqué.