Alors que le gouvernement d'Abdelmalek Sellal ne cesse de multiplier les formules pour alléger les contraintes des citoyens face à une administration de plus en plus pesante et contraignante, voilà qu'au niveau de la ville de Bordj Menaïel, une pétition est formulée par les riverains de la ville, signée et transmise au chef de la sûreté, au chef de daïra, au président de l'Assemblée populaire et communale de la dite localité, au responsable de la direction des travaux publics dénonçant une injustice qui les a poussés à déposer une requête officielle auprès des autorités concernées. Cette action est motivée, selon les protestataires et contestataires par le fait que l'administration n'a pas voulu tenir compte de leurs doléances. Il serait aberrant, intolérable, inadmissible d'attendre une éternité pour la décision de pose d'un panneau signalétique indiquant un sens interdit au niveau du projet de la nouvelle bretelle de sortie vers Tizi Ouzou, un sens interdit qui n'a pas droit d'exister et qui va causer beaucoup de désagréments pour les nombreux commerçants, habitants, investisseurs qui se trouvent à quelques centaines de mètres. Les responsables locaux veulent-ils mettre la charrue avant les bœufs et forcer les gens à fermer leurs commerces et mettre la clé sous le paillasson à cause d'une décision prise à la hâte sans aucune étude, sans concertation avec les autres secteurs et sans tenir compte des problèmes socio-économiques et financiers qui vont engendrés des lacunes et qui vont empoisonner la vie des citoyens sans oublier le secteur de l'emploi. Plus grave dans tout cela, c'est le fait est que chacun se disculpe. Ne dit-on pas chacun sa tâche, ses devoirs et ses droits dans un ensemble de relations déterminées qui élimine toute confusion, tout conflit ou tout échappatoire pour la promotion de l'interêt commun. La responsabilité doit et ne peut s'exercer qu'en toute clarté en pesant le pour et le contre et d'être à l'ecoute des citoyens. A la question posée sur ce litige, on vous répond ce n'est pas nous, ça vient d'en haut. Depuis quand un wali s'abaisse pour un problème de panneau signalétique ! Les responsables locaux, chef de daïra, président d'APC, DTP ou autres doivent se concerter pour tel ou tel problème afin d'assumer leurs responsabilités envers la population qui, elle, ne doit pas se sentir asphyxiée,oppressée par l'incurie des décisions prises à la légére. La pose d'un panneau de «Sens interdit» au lieu et place d'un »Stop» ou «Impasse» va pénaliser les propriétaires au cas où on maintiendrait cette décision à faire le trajet de 6 kilometres en aller et 6 autres au retour pour pouvoir rejoindre sa proprieté, les locataires possédant des fonds de commerces, les investisseurs de la zone deux et trois situés à l'entrée est de Bordj Menaïel à l'image de l'Occa industrie, de la Minoterie Bordj-Farine, l'unité de productions China d'Or, les établissements Bouchni, le concessionaire de véhicules DFSK Burgan, l'Office de vente de produits Phyto agriculture, les dépositaires de matériaux de constructions, l'établissemnt Bessas, MDI Izgar et autres. Jusqu'à ce jour et depuis des années, la localité de Bordj Menaïel ne dispose pas d'un plan de circulation automobile et la situation ne fait que s'empirer en se congestionnant chaque jour au niveau du centre-ville où des sempiternels bouchons se forment au quotidien. Ainsi, il est urgent de prendre le taureau par les cornes en accordant de l'importance et du respect aux citoyens et d'être à l'écoute de leurs doléances. Quels sont les critères et paramètres retenus pour décider de la pose d'un panneau «Sens interdit» sans passer par la commission ad-hoc des services techniques concernés. Au nom de quelle loi où tout est permis ? L'administration algérienne se distingue par son incompétence et de son manque de relations avec le public et c'est très grave, trop grave même car lorsque des élus locaux, des commis de l'Etat n'arrivent pas à gérer les problèmes socio-économiques, socio-culturels des administrés, cela veut dire que c'est le pourrissement total -La question qui se pose : pourquoi veut-on confiner la route ouest dans une situation d'isolement et créer une multitude de problèmes liés au cadre de vie des citoyens. La société civile de Bordj Menaïel et les habitants de la cité Mustapha Ben Boulaid se disent solidaires à ces aléas.