Les citoyens de la ville de Bordj Menaïel sont désemparés à l'idée de savoir que des agressions à l'arme blanche ne cessent de se répéter. L'insécurité y règne et beaucoup de jeunes ont payé de leur vie ce climat délétère. Il faut mettre fin à cette situation qui perdure et ne cesse de prendre de l'importance. A quoi est dû ce fléau ? Que font les services de sécurité face à cette situation ? Qui est responsable de cet état de choses ? Pourquoi cette ville réputée depuis fort longtemps pieuse et où il n'existe aucun commerce de vente de boissons alcoolisées est devenue depuis quelques années le lieu privilégié pour la consommation d'alcool ? Les bars clandestins pullulent à travers la commune ! Que fait le premier responsable de la localité de Bordj Menaïel au sujet de ce phénomène qui dérange la population ? «La drogue et l'alcool inondent la ville des Coquelicots et ses alentours, et cela au vu et au su de tous»,dira un citoyen qui ajoutera : «Il est temps que Bordj Menaïel soit dotée d'un comité responsable qui prendra en charge l'organisation des citoyens, sinon d'autres malheurs finiront par arriver avec tous ces dépôts d'alcool et ces revendeurs de drogue qui font de notre chef lieu leurs plaque tournante. Ces dernières années, la commune de Bordj Menaïel est devenue une ville où le taux de criminalité a atteint des proportions alarmantes ; des mesures draconiennes doivent être prises afin d'intervenir le plus rapidement possible pour mettre fin à cet état de fait et appliquer la loi d'interdiction de port d'armes blanches, car la situation est devenue catastrophique ; beaucoup de facteurs entrent en jeu : la drogue, l'alcool, la déperdition scolaire... A cette allure, si on ne réagit pas au plus vite, la ville de Bordj Menaïel se transformera en un véritable lieu où l'insécurité règne. Qui sont-ils ces jeunes que tout le monde montre du doigt ? Ils sont taxés d'insoumis, d'incorrigibles, d'incapables, de drogués, d'alcooliques, de repris de justice, de voyous qui ne respectent personne. Autrefois, un alcoolique avait honte de boire devant tout le monde, il se cachait avec sa bouteille et se faisait tout petit,on le surnommait «El-Kilo», maintenant, c'est différent, ce n'est plus la bouteille mais des petites cannettes qu'ils ont dans les poches et qu'ils boivent tout en marchant. Les habitants de Bordj Menaïel sont montés au créneau pour dénoncer le climat d'insécurité qui y règne ces dernières années, selon eux, la délinquance ne cesse de prendre des proportions inquiétantes au sein de la frange juvénile de la région, ils interpellent le premier magistrat de la wilaya d'Algérie, le chef de daïra, le P/APC de Bordj Menaïel et le responsable de la DGSN, en les exhortant à prendre les mesures pour mettre fin à l'insécurité qui y règne et réinstaurer la sérénité et la stabilité à travers toute la ville ainsi que les villages avoisinants de la commune, et mobiliser les moyens nécessaires pour la lutte contre la délinquance et la criminalité. Une pétition a été signée par de nombreux protestataires et transmises aux autorités compétentes sur la question. L'alcool et la drogue inondent Bordj Menaïel, l'absorption des barbituriques semblent être l'apanage des jeunes adolescents, c'est un fléau qui ne cesse de se propager et les autorités doivent réagir au plus vite, car s'il n'y a pas une politique de prévention à même de mettre à l'abri les franges exposées, c'est la catastrophe. Il est quasiment impossible de pouvoir discuter entre membres d'une même famille dans la rue ou devant chez soi sans qu'un passant ne lance des grossièretés, des insanités, des mots vulgaires. Qui sont-ils ces jeunes manquant d'éducation ? A quoi est dû ce phénomène ? Sommes-nous impolis à ce point ? Tout le monde reconnaît aujourd'hui que dans le développement d'un pays, l'éducation au sens large du mot est un préalable essentiel, et le premier et même le plus important des pré-investissement, c'est un instrument indispensable du développement économique, social et culturel, alors, la question qui se pose est : qu'ont fait l'école, les Scouts musulmans algériens,les maisons de jeunes, etc. ? Et les parents dans tout cela, ne sont- ils pas la clé de voûte de tout ce fondement ; ne sont-ils pas les premiers responsables ? Comment se fait-il qu'un adolescent qui ne passe pas la nuit chez lui n'inquiète pas ses parents ? Les enfants grandissent dans la rue et là vient le danger. L'enfant est une graine qui plantée en terre fertile donne des fruits sains et bons. Sans aucun doute, la jeune pousse qu'est l'enfant peut ou doit avoir la chance de s'épanouir au sein de la famille d'abord, croître et s'épanouir à l'école ensuite. Les parents sont les premiers incriminés dans l'éducation des enfants, puis vient l'école, car cette institution a pour vocation de produire l'intelligence et de compléter ou de parfaire l'éducation entreprise au sein de la cellule familiale. D'elle dépend l'avenir de l'enfant. On a tendance à imputer à l'institution éducative la responsabilité de la débauche des enfants suite à la déperdition scolaire, mais il y a plus grave, les parents sont complices sur le fait que beaucoup de jeunes de 1O à 15 ans fument,chiquent et inhalent certains produits, c' est là où se situe le vrai problème : il faut tout revoir. Mais pour le moment, il faudrait faire quelque chose pour redonner confiance à la jeunesse de Bordj Menaïel, la ville des Coquelicots veut retrouver son havre de paix, sa tranquillité, sa quiétude et pour cela l'insécurité doit disparaître à tout jamais