Le milieu de terrain de l'Olympique Lyonnais, le Franco-Algérien Nabi Fékir, semble se pencher du côté des Verts. Tout l'indiquerait. Le temps des hésitations semble ne plus faire partie de ses goûts. L'international algérien du FC Valence, Sofiane Feghouli, a opté pour le journal «L'Equipe» pour convaincre le milieu de terrain de l'Olympique lyonnais Nabil Fékir, ce jeune né le 18 juillet 1993 pour le convaincre à rejoindre ses camardes pour le grand saut de la CAN-2015. Convaincu de ses engagements et de son amour pour le pays, Feghouli se dit persuadé qu'il rejoindra le groupe. Et si c'est le cas, alors nous l'accueillerons comme un Algérien professionnel, qui veut donner beaucoup pour la réussite de la prochaine compétition africaine. Fekir n'est pas le gars qui se fait supplier, au contraire, il attendait ce déclic de la part de la Fédération algérienne de football pour sauter dans le premier avion à destination de l'Algérie. Le président de FAF a pris son temps avant de tenter de le persuader. Son père semble vouloir le manager bien qu'il soit favorable pour le pays. «Mais il ne faut pas lui mettre la pression.» Comme si l'Algérie n'est pas le pays où il ne faudrait pas se jeter pour renforcer son image. Fort heureusement, des jeunes professionnels algériens évoluant en Europe, n'attendent que ce signal pour se proposer. L'avis de Feghouli se justifie : «Il peut contribuer à rehausser la qualité de jeu des Verts, tout en relançant la concurrence aux avant -postes. Fékir (21 ans) est très vite remarqué par les grands clubs italiens et anglais, mais il n'a toujours pas tranché entre l'une ou l'autre équipe.» Aujourd'hui, il écoute et il analyse. Il a une vision globale sur ce qui caractérise l'animation du groupe des Fennecs, il connaît la valeur de ses camarades. Il est algérien et il est tenté de se mettre dans le bain des Fennecs pour partager ces moments historiques, qu'il risque de rater dans sa vie. Ces amis le souhaitent, ils le veulent au sein de l'équipe nationale. Feghouli se rappelle des éloges de Deschamps fait à son endroit, mais se rappelle aussi de la réponse faite via le quotidien «France Football». «C'est bien d'avoir des éloges, et cela fait toujours plaisir. Mais pour ma part, la question ne s'est jamais posée. Même si quand j'étais plus jeune, j'étais fan de Zidane car il était le symbole de «notre» réussite. Il était un exemple en termes d'humilité. L'Algérie, c'est l'Algérie. Avec le temps, ce genre d'échos est revenu à mes oreilles, cela ne m'a pas perturbé. C'est l'Algérie, et cela a toujours été mon choix n°1. L'hymne national français ne me fait pas le même effet» et à la question du journaliste de savoir s'il trouve que l'Algérie a gagné le respect de tout le monde au Brésil, Feghouli garde encore en mémoire cette réponse : «En entamant cette compétition, on avait vraiment à cœur de démontrer que nous étions une nation qui méritait du respect. Quand on est arrivé sur le terrain lors du match contre la Belgique (1-2), on s'est regardé entre les joueurs, on s'est dit : «C'est bien beau de parler mais maintenant il faut prouver. Il faut montrer qu'on est des joueurs de haut niveau, et que notre sélection est collectivement difficile à bouger.» C'est ce qu'on a fait. Et c'est une fierté exceptionnelle. On a joué avec le cœur, l'amour du maillot, et cela n'a pas de prix dans le football. Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une équipe aussi attachante. On l'a senti dans les réactions des autres peuples.» Voilà ce qui devrait faire sauter Fekir dans le premier avion vers l'Algérie ? Ce sont ces engagements d'un élément extraordinaire qui ne cesse de défendre ses couleurs, malgré les tentatives et les promesses qui se conjuguent çà et là pour qu'il opte pour le bleu français. Fekir serait-il sur la bonne voie pour porter le maillot des Verts ? «Un choix certes difficile tant que plusieurs personnes influentes veulent lui faire changer de route. Mais son père veut voir son fils se battre pour les couleurs de son pays et d'un autre côté, l'entraîneur lyonnais Hubert Fournier et son président Jean Michel Aulas font tout leur possible pour l'en dissuader, en promettant une imminente convocation en Equipe de France. Fékir, pour Sofiane Feghouli, est un grand garçon, il connaît l'histoire de son pays. Les Algériens respecteront sa décision et ne lui en voudront pas.