Le gel de plus de 100 millions d'euros de taxes par Israël «est une décision qui exacerbe les tensions», ont assuré les Etats-Unis lundi. Les Etats-Unis ont dit lundi être opposés au gel par Israël de plus de 100 millions d'euros de taxes collectés pour le compte de l'Autorité palestinienne. Le gel de ces taxes, qui représentent près de la moitié du budget palestinien, «est une décision qui exacerbe les tensions», a déclaré Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat lors de son point de presse quotidien. «Nous voulons éviter une escalade», a-t-elle ajouté. Israël a gelé dès samedi, le versement de 106 millions d'euros de taxes collectées pour le compte des Palestiniens et qui leur sont reversées chaque mois, en réponse à l'offensive diplomatique des Palestiniens à l'ONU. Ils ont formulé une demande d'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI), dans le but avoué d'y citer des responsables israéliens. «Nous appelons les deux parties à s'abstenir de prendre des décisions qui exacerbent les tensions et rendent plus difficile un retour aux négociations directes», a souligné Jennifer Psaki. Mais elle a aussi réitéré la mise en garde des Etats-Unis contre tout effort palestinien de tenter de traduire des responsables israéliens devant la CPI. De telles initiatives pourraient avoir des «conséquences» sur l'aide américaine versée aux Palestiniens, a prévenu la porte-parole de la diplomatie américaine. «Le Congrès (américain) a énormément de pouvoir en la matière, et cela a toujours été le cas. Ils (les élus) observent la situation de près», a-t-elle dit. Kerry s'entretient avec Netanyahou Selon elle, le secrétaire d'Etat John Kerry s'est entretenu avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ce week-end, tandis que des diplomates américains sont en contact avec les dirigeants palestiniens. John Kerry a été l'artisan de la reprise du processus de paix israélo-palestinien entre juillet 2013 et avril dernier. Depuis son échec, il n'a toutefois jamais abandonné l'idée d'une relance. L'adhésion de la Palestine semble acquise, n'en déplaise à Ottawa La demande d'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale constitue un «développement inquiétant et dangereux», aux yeux de John Baird. Le Canada ne voulait rien savoir d'une Palestine reconnue comme un Etat à l'ONU. Le ministre des Affaires étrangères s'oppose tout aussi farouchement à ce que la Palestine rejoigne la Cour pénale internationale.