Le prix du pétrole, principale ressource du pays, poursuit sa descente et continue de dégringoler arrivant au plus bas coût enregistré depuis plus de 6 ans. Pour faire face à cet état de fait, le gouvernement algérien a pris une série de mesures, entre autre, le durcissement du contrôle du commerce extérieur. Tout le monde sait que pour des raisons politiciennes, des pays producteurs de pétrole refusent de baisser leur production. Le président de la République a été le premier à tirer la sonnette d'alarme, en décidant de réunir un Conseil des ministres restreint, consacré aux développements enregistrés par le marché pétrolier international et leurs retombées sur la démarche économique et sociale du pays. Après avoir donné des instructions aux différents ministères concernés, le président de la République s'est montré confiant et convaincu des capacités du pays à dépasser «sans difficultés majeures» les «graves perturbations» que connaissent les marchés pétroliers. Le chef de l'Etat a également chargé le gouvernement d'informer et de rassurer l'opinion publique sur les effets de la crise pétrolière sur l'économie nationale, et de la mobiliser pour y faire face. Il a souligné lors de ce conseil consacré aux réponses immédiates et urgentes du gouvernement à la baisse drastique des prix du brut sur le marché international, et, surtout, la baisse des recettes d'exportation de l'Algérie pour 2015, que le gouvernement doit «tenir l'opinion nationale informée des réalités et des enjeux de la crise actuelle des prix du pétrole». La décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de maintenir inchangé lors de sa dernière réunion ministérielle son plafond de production (30 mbj), alors que le marché était déjà saturé avec l'arrivée massive du pétrole de schiste, a fait dégringoler les cours du brut. Une situation inédite pour l'économie nationale, dont la principale ressource à l'exportation est les hydrocarbures (pétrole, gaz et dérivés), et un événement économique majeur pour l'Algérie, dont les dépenses dépendent justement des ventes d'hydrocarbures, les exportations hors hydrocarbures étant encore dérisoires, à moins de deux milliards de dollars. Toujours et dans le domaine économique, l'Algérie a tenu de durcir le contrôle du commerce extérieur afin de réduire la facture. C'est ainsi que M. Amara Benyounès a annoncé la mise en place d'un groupe de travail dont la mission est de «suivre d'une manière rigoureuse, précise et permanente toutes les transactions qui concernent le commerce international afin de limiter l'évasion des capitaux vers l'étranger». A l'exportation, les cinq principaux clients de l'Algérie qui vend essentiellement du pétrole et du gaz, ont été, en 2014, l'Espagne, l'Italie, la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Les recettes provenant des hydrocarbures ont baissé de 1,84 % durant les onze premiers mois de l'année en raison de la chute du baril de pétrole sous la barre des 50 dollars, une première depuis 2009. A court terme, la loi de finances de 2015 prévoit un déficit de 41 milliards d'euros qui devra être financé par le Fonds de régulation des recettes, créé en 1999 pour mettre le pays à l'abri des turbulences du marché des hydrocarbures.