En réaction à la grève de deux jours entamée hier et partiellement suivie à travers les régions du pays, la ministre de l'Education nationale, Nouria Beghabrit, a réaffirmé hier son engagement à la prise en charge des préoccupations des travailleurs de son secteur. La première responsable de l'éducation a appelé, hier après-midi, les syndicats grévistes à lui accorder du temps et à lui faire confiance pour trouver des solutions adéquates aux problèmes soulevés. «Je réaffirme mon engagement pour trouver les solutions aux questions qui continuent de préoccuper mes fonctionnaires», a-t-elle déclaré à l'APS. Mme Benghebrit a, en effet, insisté sur le fait que le règlement de certaines préoccupations «exige un certain temps. Accordez-nous ce temps et ayez confiance en nous. La stabilité du secteur et la réussite de nos enfants sont notre priorité absolue», a-t-elle souligné dans l'espoir de mettre fin au débrayage. Son intervention a été, également, ponctuée par un appel à l'ensemble des fonctionnaires pour «faire preuve de patience et privilégier le dialogue, seul moyen de résoudre les problèmes», a-t-elle dit tout en rendant hommage aux syndicats n'ayant pas pris part à la grève, «quand bien même ils partagent les mêmes conditions, et parfois les mêmes difficultés, que leurs collègues. Ceux-ci ont mis l'intérêt de l'enfant au-dessous de tout», s'est-elle réjouie. C'est aujourd'hui que nous pourrons savoir si cet énième appel au dialogue mènera les syndicats grévistes au gel de leur action de protestation pour s'asseoir autour de la même table avec les représentants de tutelle afin de débattre sérieusement les préoccupations des travailleurs et trouver des solutions efficaces et durables. C'est aussi une nouvelle occasion pour eux de comprendre, peut-être, le langage de Benghebrit qu'ils ont jugé «d'ambiguë».