C'est Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest, qui ouvre le bal des concertations avec la ministre de l'Education nationale. Il sera reçu ce matin au siège de la tutelle. Pas de temps à perdre pour la nouvelle ministre de l'Education nationale qui a, d'ailleurs, du pain sur la planche. Nouria Benghebrit semble pressée de traduire et de concrétiser sur le terrain les engagements et les positions défendus lors de sa première rencontre avec la famille de l'éducation. Si la réforme du système éducatif relève de ses prorogatives, la stabilité du secteur et le bon fonctionnement des établissements scolaires relèvent de ses milliers de fonctionnaires et de travailleurs représentés par 10 syndicats. Ce qui revient à dire qu'il est important de faire sortir l'école de la zone de turbulences avant de lancer la véritable refonte pédagogique. Tendre la main aux partenaires sociaux et gagner leur confiance est donc primordial. Et c'est ce que la ministre de l'Education compte faire à partir d'aujourd'hui. Nouria Benghebrit, qui a insisté sur l'implication de toute la famille de l'éducation dans la poursuite de la réforme du système, lance la concertation avec les syndicats du secteur. Aussitôt dit, aussitôt fait. La remplaçante de Baba Ahmed avait annoncé, lundi, lors de la conférence, son intention d'ouvrir le dialogue avec les partenaires sociaux. Et c'est ce matin au siège de la tutelle et en présence de cadres centraux au ministère que s'ouvre le premier round de négociation. C'est le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) qui ouvre le bal. "Les membres du bureau national ont été conviés hier par le ministère de l'Education nationale à une rencontre avec les cadres de la tutelle sous la présidence de la ministre jeudi (aujourd'hui, ndlr) à 11 heures", annonce un communiqué du Snapest. Et de poursuivre : "Cette première rencontre avec la nouvelle responsable du secteur est une opportunité pour lui donner un aperçu des préoccupations et des problèmes des enseignants, que ce soit les préoccupations actuelles ou celles en suspens et énoncés sur le PV signé avec la Fonction publique." Le Snapest envisage aussi de faire part à la ministre de sa vision et de sa position par rapport à la réforme du système éducatif. Il abordera, enfin, l'épineux dossier de l'exercice du droit syndical, d'autant que Benghebrit a tendu la perche en lançant, lundi dernier, un appel à la cessation des grèves. "Ne rajoutez pas de l'huile sur le feu", avait recommandé Benghebrit. L'appel n'a pas été du goût des partenaires pour qui seule la concrétisation des engagements pris peut éloigner le spectre du débrayage. À signaler qu'un planning de rencontres avec le reste des syndicats et les associations de parents d'élèves est établi par le MEN. Comme quoi, pour la ministre, parvenir à un pacte de stabilité passe avant toute autre mesure. Un précédent qui lui fera gagner des points et confirmer la première impression positive. M B Nom Adresse email